Tel un mollusque en sa mare glacée
où jamais le soleil ne brille,
la voilà à vie condamnée
à la geôle qu’est sa coquille.
Elle peut juste cacher
son être profond
et de grands exploits rêver
dans le goémon
sans jamais vraiment,
d’un seul tenant,
se livrer par l’écrit ou l’action.
Tes phrases débordent d’ironie.
Tu voudrais masquer
sous une froideur jouée
l’inhérente chaleur de la vie.
Pourtant, ta voix tremble,
étrangement ténue,
sous ta pâleur il semble
que tu es émue.
Un embrasement s'opère
en secret
que nul ne connaît,
ni ne repère.
Tu es trop faible, sensible, immature
pour ce qui dissone et sépare.
Dans la vie, ce jeu barbare,
il te faut porter l’armure.
Tu es ce mollusque en sa mare glacée
qui dans sa coquille reste enfermé ;
si incompréhensible,
à ce point inaccessible,
que ta solitude est sans espoir.
Traduit du suédois par Leo Dhayer © Leo Dhayer 2017
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