Samedi 30 juin 2012 / 0281
Mais ce monde est-il bien là, pense Épisode en contemplant le bout de ses pieds. D’ailleurs qu’aurait-il donc à contempler quand la brume a mangé tout le paysage. Il charroie ses idées tout au long du couloir qui le mène aux toilettes où il va pleurer son trop plein d’humanité. Il déroule l’histoire de son repas de la veille qui s’en va à vau-l’eau avec la chasse. C’est le moment de la journée qu’il préfère.
Une fois débarrassé de sa mauvaise humeur, il revient à de meilleurs sentiments. Dehors la brume a disparu. Je reprends la main.
Lloydia jardine pour se débarrasser des orties qui encombrent l’entrée de notre location et plante, à la place, des pervenches que nous avons récupérées hier dans la nature. Elle compte sur leurs capacités à recouvrir les sols en projetant leurs stolons aériens vers de nouveaux territoires.
Nous nous installons à Villeverte comme si nous devions venir ici tous les étés, et le reste du monde s’arrêter de tourner.