Mardi 21 août 2012 / 0327
Il faut bien s’accommoder du réel. Je pense aux mouches qui viennent me tarabuster. Ma main s’agite indépendamment de ma volonté consciente pour les chasser de mon visage qu’elles prennent pour une aire de repos avant d’aller à la conquête d’une miette oubliée sur la table.
D’où sortent-elles. Hier il n’y en avait aucune, aujourd’hui une bonne vingtaine tournoie, se pose, va se heurter aux vitres, revient me chatouiller le nez … détour par le salon … de retour dans la cuisine … passage par la chambre … deux ou trois me surveillent … Je récupère une tapette.
Mes gesticulations désordonnées ont l’air de les amuser plus que de les effrayer. J’ai ouvert la fenêtre mais aucune ne s’enfuie. Au contraire, à la suite d’un gros bourdon, une seconde escouade pénètre à son tour dans l’appartement pour assister au spectacle de cet énergumène qui danse rien que pour elles.
Je n’arrive pas à jouer de l’insecticide. Je vais m’enfermer dans la salle de bain. A demain.