Mardi 2 septembre 2014 / 1063
Quand la dernière étoile éteint son lumignon,
Comme marée fidèle, éternelle chanson,
L’aube crève le ciel ; ma langue se délie,
Chaloupe la clarté et me lève du lit.
Catéchisme de mots que ma gorge déclame,
L’aube discrètement affiche sa réclame.
Et la nuit élaguée s’en va chercher misère
Ou fortune qui sait dans un autre hémisphère.
Clair et fier, le chant du coq défie le hibou.
Les oiseaux de juillet se donnent un mal de fou
Pour la fureur de vivre, pour rien, pour toi et moi,
Dans l’éternel relatif que mes espoirs charroient.
Aube de mes silences, de mes peines, de mes joies,
Balaie devant ma porte et le soleil flamboie.
J’irai dedans le jour, nu de mes jours passés,
Affronter le hasard et l’odeur du péché,
Pour un baiser volé, pour deux sous de tes seins,
Y aurait-il du mal à se faire du bien ?
Comme marée fidèle lorsque l’aube revient
Souligner le rimmel de l’horizon serein.