Dans ce monde exsangue, le mystère s’est tu
Sans combat ni fracas, ni l’once d’un regret.
Nous vivions sous les ailes des anges, vois-tu ;
Dans la trame secrète, quand le bruit se tait.
Bien et Mal se mêlent en de mornes saillies ;
La Vérité n’est plus qu’une lumière lasse,
L’ombre de Baal qui ronge nos âmes rancies.
Ô mon Dieu, qu’avons-nous à fuir loin de ta grâce ?
Puisse le Ciel nous arracher aux linceuls,
Brûler notre orgueil en un brasier éternel ;
Alors, les cathédrales seront pour Dieu seul
Et nos yeux comme nos cœurs tournés vers l’autel.