Le terne du temps, pluie fine aux rideaux de soie et vent au lento sournois, portent
la gerbe de la terre sur le caveau de l'hiver aux funérailles de la moisson estivale, escorte
d'idées noires au lugubre des gerçures de mors, où perce le sang des temps morts.
Le terne du temps, brouillard à couper en échos ou brume à rêver tout haut, déforment
le linceul des paysages sous un ciel d'errance au charme d'humide blancheur, à l'essore
des draps aux bois et aux champs, d'où goûte le répit aux secondes d'un temps qui se tord.
patricia.
