Merci à vous deux!
En effet JPed, je n'avais pas pensé que le texte pouvait être un clin d'oeil, dans un autre registre, à votre "Des abeilles et des hommes"... Sans doute m'avez-vous inspiré...
- Laurence HERAULT aime ceci
Posté par Anwen - 22 septembre 2023 - 06:52
Merci à vous deux!
En effet JPed, je n'avais pas pensé que le texte pouvait être un clin d'oeil, dans un autre registre, à votre "Des abeilles et des hommes"... Sans doute m'avez-vous inspiré...
Posté par Anwen - 22 septembre 2023 - 06:45
Hé Captain!
Que Neptune me damne pour mon infamie, mais c'est tout de même le fantôme qui dit au revenant: "tu avais disparu!"
Que veux-tu? La mer nous entraîne...
Check pour le resto. Mes papilles s'en régalent d'avance...
Posté par Anwen - 17 septembre 2023 - 08:11
A marcher dans ce parc de Lorient l’embrumée
Par un soir de septembre dont la douceur étonne,
Je les vois en binômes lentement avancer
Eux qui feront rimer automne avec détonne !
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Commando artificiers. Casqués, havresac arrimé.
BRIGADE
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Tandis qu’au ciel se forment
les escadrilles
qui bientôt se déploient, fondent, se rassemblent et puis virent.
Se replient, se déploient à nouveau, plus loin.
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VOLTIGE
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Immense patrouille bien entraînée
guidée par on ne sait quel
colonel tellurique :
subtile perfection de mantras
sur fond de nuages mordorés.
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Pas un hors-champ, pas une hésitation.
Figures croisées. Piqués. Cloche. Huit cubains. Pasodoble.
En pointe toujours !
Essence d’oiseau. Cinétique du vol.
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Manquerait plus qu’ils nous lâchent
quelques bombes à phosphore—
acidité blanchâtre à dégommer nos caisses…
_
Et c’est pour ça qu’en bas,
c’est Beyrouth, comme disent les anciens,
quand d’autres ont dans la bouche
Kaboul ou bien Mossoul. N’importe, c’est un même goût de fer.
_
Les déflagrations font trembler le sol et tinter quelques vitres.
Un corbeau ou un geai ricane sur une bande magnétique.
Même l’alouette de retour d’une sortie en mer
n’a jamais entendu autant de bruit,
de bazar, de fracas… et tout ça pour si peu.
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Surpris dans un baiser, deux amoureux s’étreignent plus fort.
Un garçonnet court, sans savoir où il va.
Ils pestent contre le dérangement, ce qui s’installaient pour l’apéro.
Une petite fille pleure sous un banc.
Une autre s’est arrêtée, bicyclette à la main,
nous regarde, eux, puis moi, yeux interrogateurs.
J’ose un léger sourire.
Mais l’air transparent tremble et vacille.
Posté par Anwen - 16 septembre 2023 - 10:03
Posté par Anwen - 16 septembre 2023 - 10:01
Des accents de Le Clézio... des accords d'Ecriture...
Parabole d'air et de sable.
Mais ah! prosaïquement, il donne toujours la chair de poule, ce chant des barkhanes... vibration de la basse inouïe d'une harpe...
Posté par Anwen - 16 septembre 2023 - 08:28
Merci à tous pour vos retours, comme à l'habitude toujours aussi bienveillants.
Oui, JPed, je suis bien parti de Lorca... et puis... mon esprit a dérivé... ou pas.
Hattie, enterré en mer se dit "disparu dans un trou dans l'eau" ou "bouffé par les poissons" ou "emporté par Davy Jones"... à chacun sa poésie! OK, je sors...
Posté par Anwen - 13 septembre 2023 - 08:28
Emotions pudique.
Ce que j'aime, dans la poésie, c'est quand elle parle de soi, du soi et que pourtant elle l'efface pour que l'autre prenne sa place.
Chapeau bas.
Posté par Anwen - 13 septembre 2023 - 08:18
J'oserais bien proposer de ne pas mettre skimmer en note mais de supprimer l'astérisque après gouffre et de terminer le poème sur skimmer. Brutalité prosodique et emphase de la chute. Fantastique retour à la réalité après cette noyade qui a quelque chose de sublime dans sa description...
Posté par Anwen - 13 septembre 2023 - 08:09
On veut toutes les autres notes, les demis, les quarts... les neuvièmes de tons inclus!...
La barre et haute, très haute!
Posté par Anwen - 13 septembre 2023 - 08:04
Entre Víznar et Alfacar
que reste-t-il ?
Sinon un peu d'oxyde de craie en poudre…
Pas grand-chose.
_
Et pourtant j'écris encore
du presque rien
en une langue qui m'étrange.
_
Je contemple le minuscule et m'étonne
de lire les graffs des cristaux de sel
déposés au bastingage froid
de voir les hirondelles de mer
piqueter d'encre le parchemin sablé du ciel.
_
Un premier soleil d'automne ébauche
sur mes épaules
une douceur oubliée.
_
Dans quelques encablures, au-delà du goulet,
les vagues nous ramèneront à l'instable :
corps obliques arrimés au vent de vitesse
gorges que le sel embrase.
_
Et les grands rêves côtiers disparaîtront
derrière des cataractes de brume
des miroitement de jaspe
_
reparaîtront sans doute à l'iridescence
d'un geyser au loin—
ses exhalaisons indéfinissables de krill
d'ambre gris…
Ecrirai-je encore alors ?
_
Rien ne se lit sur les visages noircis
hormis l'intense concentration
aux margelles des pupilles étroites.
_
Coude à coude ; les mains se frôlent ;
s'assurent ;
Vous ai-je jamais dit que…
Dans l’intense du silence qui nous étreint
qui nous porte.
_
Dérive…
Jusqu'au jour où une larme—
sillon dans le cirage—
dira les insomnies blafardes
et toute la douleur d’un homme.
Posté par Anwen - 12 août 2023 - 08:52
C'est assez d'en rire!
Et qui s'en bat l'anse
de l'ours qui chat, vire
mal léché mal attaché
sur son carré d'eau gelée?
Car quoi qu'on en pense
l'âme ours en dérive
de bal en haine tiraillé
quitte l'orchestre attristé.
Posté par Anwen - 11 août 2023 - 10:17
Posté par Anwen - 09 août 2023 - 10:32
Plutôt traitre, je dirais. Pour un marin, l'Atlantique est beaucoup plus prévisible.
En revanche, l'ambiance sardines au monoï... moyen, moyen. Mais bon, j'suis associable, aussi.
Posté par Anwen - 07 août 2023 - 08:31
Ce que j'ai à dire au vent :
délit de forêts automnales
flagrante effraction d'août
et même pas une voile
sur la haute houle des herbes
qui se gondolent.
_
Vous m'en direz temps !
_
Ce que j'ai à dire au vent
qui vient nous cracher à la gueule
ses silicoses matinales
ses crépuscules coagulés
son haleine chargée d'orge iodé.
_
Vent frais, vent du matin
tortionnaire des humbles grilles rouillées
gardiennes de mélancoliques courtils
vent qui éreinte les chaumes
et a fait taire le chardonneret...
_
…Et les ardoisent volent
d'où s'effacera toujours
ce que j'ai à dire au vent.
_
À cause de la pluie…