Formidable exile
J’ai vu dans tes yeux des astres,
Errer dans des océans à la dérive,
Entrelacés de courants contraires,
Une certaine idée de l’éternité.
Tes yeux raviveraient les âmes,
Si troubles soient-elles,
Toutes prendraient la mer,
Inconscientes,
Vers tes horizons radieux
jusqu'aux bords de ton monde.
Rivages inertes désormais dévastés,
Tu disparais dans une dernière bourrasque,
Abandonnant comme s’ils n’avaient été,
Le navires noyés dans ton oubli,
Les marins maudits pas tes marées.
J’ai vu dans tes yeux tant de naufrages,
En rêvant d’apaiser un jour ta houle,
Mais alors radeau sur tes eaux gigantesques,
Je ne rentrerai jamais au port,
Ne reviendrai jamais,
De ce formidable exile.
- hasia, M. de Saint-Michel, Minofabbri et 2 autres aiment ceci