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Voici un petit bijou d'interview, pas très long, que j'ai trouvé ce matin sur Youtube, en cherchant tout autre chose.
Brel y définit sa version de l'enfance, de Noël, et parle de sa douleur intérieure, mais également de son optimisme, de sa façon de concevoir la vie.
Plus je l'écoute, et plus je réalise la malchance que j'ai eue, d'habiter juste dans l'appartement en-dessous du sien.... À l'âge de un an, bien trop jeune pour pouvoir le rencontrer, discuter avec lui... Ce devait être un homme passionnant à écouter!!
J'ai découvert Grand Jacques par hasard, le jour de sa mort. Le prof de français nous donna à transcrire en français un texte donné en phonétique. Connaissant déjà à cette époque grande quantité de poèmes, je me suis dit qu'avec le titre et l'auteur, je pourrais faire le texte de mémoire, sans me farcir l'interro. Manque de chance, je ne connaissais ni l'auteur (vaguement entendu, mais non identifié) ni le texte, un certain Plat Pays. La transcription révéla un texte fabuleux, foisonnant d'images, un pays morne mais beau.
Mon père vint me chercher au collège en voiture. Je m'extasiai du texte de l'interrogation de français. Distrait, il me répondit qu'on en discuterait après les nouvelles, alluma RTL . La voix s'éleva.... Nous apprenons à l'instant la mort du chanteur Jacques Brel....
RTL passa ses chansons en boucle pendant vingt-quatre heures. Et moi, attristée par la perte de cet être d'exception que je venais de découvrir, j'écoutais, subjuguée.
Ce fut le début d'un grand amour, qui a survécu au petit ami de fac, beatlemaniaque, et au mari étranger, anti chanson à texte francophone. Cet amour à survécu aussi à mes amis (" Brel, ça va un moment, mais c'est lourd, quoi") et à mes enfants, qui plus jeunes le trouvaient ringard, mais le découvrent à l'heure actuelle.
Deux mois après sa mort, à Noël, je ne demandai qu'une chose: des 33 tours de Brel. Au gré des anniversaires, des Noëls, des communion, confirmation etc, j'acquis tout. Puis ce fut le coffret en cassettes de tous ses albums, pour partir en fac, où je n'avais pas de tourne-disques. Ce fut mon premier achat de CDs.
À ce jour, Brel est toujours mon dans mon esprit le chanteur francophone le plus extraordinaire, ses accès de tendresse côtoyant ses rages, ses amours turbulentes côtoyant son désespoir, les petites gens anonymes côtoyant ses amis intimes... Il fut un excellent Don Quichotte. Il eut été un extravagant et superlatif Cyrano.
Voici donc le lien...
https://m.youtube.co...h?v=0goh5ZZJVro
Et en voici un autre, où Brassens parle de Brel, lui rendant un hommage d'autant plus vibrant qu'ils se connaissaient.
https://m.youtube.co...h?v=wOxeWsydDFE
Un album de Brel... Voilà qui va me donner du courage pour faire mes copies, en cette morne et pluvieuse journée, digne du plat pays...
Brel y définit sa version de l'enfance, de Noël, et parle de sa douleur intérieure, mais également de son optimisme, de sa façon de concevoir la vie.
Plus je l'écoute, et plus je réalise la malchance que j'ai eue, d'habiter juste dans l'appartement en-dessous du sien.... À l'âge de un an, bien trop jeune pour pouvoir le rencontrer, discuter avec lui... Ce devait être un homme passionnant à écouter!!
J'ai découvert Grand Jacques par hasard, le jour de sa mort. Le prof de français nous donna à transcrire en français un texte donné en phonétique. Connaissant déjà à cette époque grande quantité de poèmes, je me suis dit qu'avec le titre et l'auteur, je pourrais faire le texte de mémoire, sans me farcir l'interro. Manque de chance, je ne connaissais ni l'auteur (vaguement entendu, mais non identifié) ni le texte, un certain Plat Pays. La transcription révéla un texte fabuleux, foisonnant d'images, un pays morne mais beau.
Mon père vint me chercher au collège en voiture. Je m'extasiai du texte de l'interrogation de français. Distrait, il me répondit qu'on en discuterait après les nouvelles, alluma RTL . La voix s'éleva.... Nous apprenons à l'instant la mort du chanteur Jacques Brel....
RTL passa ses chansons en boucle pendant vingt-quatre heures. Et moi, attristée par la perte de cet être d'exception que je venais de découvrir, j'écoutais, subjuguée.
Ce fut le début d'un grand amour, qui a survécu au petit ami de fac, beatlemaniaque, et au mari étranger, anti chanson à texte francophone. Cet amour à survécu aussi à mes amis (" Brel, ça va un moment, mais c'est lourd, quoi") et à mes enfants, qui plus jeunes le trouvaient ringard, mais le découvrent à l'heure actuelle.
Deux mois après sa mort, à Noël, je ne demandai qu'une chose: des 33 tours de Brel. Au gré des anniversaires, des Noëls, des communion, confirmation etc, j'acquis tout. Puis ce fut le coffret en cassettes de tous ses albums, pour partir en fac, où je n'avais pas de tourne-disques. Ce fut mon premier achat de CDs.
À ce jour, Brel est toujours mon dans mon esprit le chanteur francophone le plus extraordinaire, ses accès de tendresse côtoyant ses rages, ses amours turbulentes côtoyant son désespoir, les petites gens anonymes côtoyant ses amis intimes... Il fut un excellent Don Quichotte. Il eut été un extravagant et superlatif Cyrano.
Voici donc le lien...
https://m.youtube.co...h?v=0goh5ZZJVro
Et en voici un autre, où Brassens parle de Brel, lui rendant un hommage d'autant plus vibrant qu'ils se connaissaient.
https://m.youtube.co...h?v=wOxeWsydDFE
Un album de Brel... Voilà qui va me donner du courage pour faire mes copies, en cette morne et pluvieuse journée, digne du plat pays...
j'entends encore le saphir qui tape et gratte annonçant la fin du disque:"s'il te plait tu veux bien la remettre?". C'était la voix de ma mère tétanisée par le: "non jef t'es pas tout seul arrête de sangloter comme ça devant tout le monde". C'était peut être la 3eme ou 4eme fois ou plus qu'on l'écoutait. l'aspirateur gisait à terre vaincu par la voix du poète. je crois que c'est là qu'est nait ma passion pour l'opéra, dans la démesure du sentiment, dans l'overdose de l'émotion. Si on avait vécu au dessous de lui, on n'aurait plus oser sortir! Je ne l'écoute plus depuis des années mais je le sais au fond de moi, alors promis demain, à 17h aussitôt rentré j' écoute le grand jacques