J’ai une affection particulière pour les arbres qui croissent, ici ou là, n’importe où, sans que personne n’en décide, sans que personne ne le veuille. Leurs graines sont transportées, sans doute, par le vent, par les oiseaux, – ou que sais-je encore …
C’est le cas, dans mon jardin, des merisiers, des noyers, du frêne, de l’aulne, au bord de la rivière, tous arbres que j’ai vu naître et grandir, en ce lieu. Ces arbres, pourtant, me valent, invariablement, de la part de mes rares visiteurs , ce commentaire : « il y a trop d’arbres ! ».
Comment expliquer à quiconque que j’y vois des signes du ciel, une façon que l’univers a de décider, par lui-même, de ce qui arrive ? Cela peut, peut-être, s’écrire, tout au plus, dans ces lignes, en espérant, au sens que Stendhal donnait à ces mots, un « lecteur bénévole ».
Au bout du compte, ces arbres, tous ces arbres de mon jardin, nouveaux venus clandestins, sont, à mes yeux, un peu comme un amour, qui naît de la façon la plus imprévue, au premier regard, et, parfois, à cause d’un seul regard, d’un seul mot, du timbre d’une voix, à cause d’un geste, – et qui s’en va croître, jour après jour, sans discontinuer, jusqu’à occuper tout l’espace disponible dans les solitudes du cœur.
28/4/19
C’est le cas, dans mon jardin, des merisiers, des noyers, du frêne, de l’aulne, au bord de la rivière, tous arbres que j’ai vu naître et grandir, en ce lieu. Ces arbres, pourtant, me valent, invariablement, de la part de mes rares visiteurs , ce commentaire : « il y a trop d’arbres ! ».
Comment expliquer à quiconque que j’y vois des signes du ciel, une façon que l’univers a de décider, par lui-même, de ce qui arrive ? Cela peut, peut-être, s’écrire, tout au plus, dans ces lignes, en espérant, au sens que Stendhal donnait à ces mots, un « lecteur bénévole ».
Au bout du compte, ces arbres, tous ces arbres de mon jardin, nouveaux venus clandestins, sont, à mes yeux, un peu comme un amour, qui naît de la façon la plus imprévue, au premier regard, et, parfois, à cause d’un seul regard, d’un seul mot, du timbre d’une voix, à cause d’un geste, – et qui s’en va croître, jour après jour, sans discontinuer, jusqu’à occuper tout l’espace disponible dans les solitudes du cœur.
28/4/19
"Le merisier" (17/4/18). Tous droits réservés.