« Et s’il est encore quelque chose d’infernal et de véritablement maudit dans ce temps, c’est de s’attarder artistiquement sur des formes, au lieu d’être comme des suppliciés que l’on brûle et qui font des signes sur leur bûcher. » Ce qui doit retenir l’attention, dans cette phrase d’ Antonin Artaud (que tous ceux qui écrivent devraient avoir sous les yeux, comme un talisman), c’est l’expression « comme des suppliciés » : en effet, écrire, mais écrire vraiment, ne peut que se fonder sur une intensité telle qu’elle confine à la souffrance, dans la façon de percevoir et ressentir chaque instant de la vie.
24/5/19