Maurice Scève, as-tu assez dit les tourments,
et peint assez longtemps de ton amour les flammes,
pour reposer, enfin, là, dans le firmament,
à cette place où vont des poètes les âmes,
as-tu suffisamment chanté cette « Délie »,
au paraître, à jamais, à nos yeux nonpareil,
semblable pour toujours à l’astre de la nuit,
as-tu enfin accès au paisible sommeil,
de ceux que consuma la Beauté qui flamboie,
et que tu retrouvas, sans doute, dans le ciel,
après avoir chanté cet amour éternel,
semblable à mon élan pour celle à qui je dois,
lorsque je sens mon cœur traversé d’étincelles,
de comprendre, soudain, ce que tu éprouvas.
et peint assez longtemps de ton amour les flammes,
pour reposer, enfin, là, dans le firmament,
à cette place où vont des poètes les âmes,
as-tu suffisamment chanté cette « Délie »,
au paraître, à jamais, à nos yeux nonpareil,
semblable pour toujours à l’astre de la nuit,
as-tu enfin accès au paisible sommeil,
de ceux que consuma la Beauté qui flamboie,
et que tu retrouvas, sans doute, dans le ciel,
après avoir chanté cet amour éternel,
semblable à mon élan pour celle à qui je dois,
lorsque je sens mon cœur traversé d’étincelles,
de comprendre, soudain, ce que tu éprouvas.
6/6/20
"Le coquelicot " (7/6/20). Tous droits réservés.