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Depuis : La tristesse

Posté par William Valant, 24 novembre 2019 · 409 visite(s)

La Tristesse


Quand la Tristesse a sans délicatesse pris
Dans son poing inflexible mon être affaibli,
J'ai, frémissant à son onde vague à mourir,
Perdu de mes lèvres tremblantes tout sourire.

Elle a éteint mon étincelle. J'ai tenté
En vain de lui résister. A quoi bon ? Tout fuit !
Mes cils abaissés sont trop lourds à porter,
Je chancelle, je vacille, et sous leur poids, plie

Tristesse a de mes yeux arraché les rayons
Et l'ombre en pleurs de mes prunelles se répands
Comme l'encre de la brume à la fin des temps,
Ma peine coule, sans envies, sans horizon...

Sur le sol, le verre de mon coeur s'est brisé,
Ci-gisent en flamme mes sentiments éclatés,
Mon âme roule sur les tessons épars, crie
Dans un râle informe où percent et luisent sans bruit,

Mes larmes !
Ah ! Laissez-moi ! Qu'elles coulent, mes larmes
De mon coeur fracassé ; ne les essuyez pas ...
Qu'elles ruissellent en flots, mes yeux humides hélas ...
Laissez-les
Laissez-les s'égoutter dans l'abîme

Car de la fissure profonde où vient ma peine
Tout le sel de mon corps s'égrène en pleurs amers
En brillant sur mes cils mes larmes glissent au bord
Et coulent sur mes joues comme un océan saigne


Je suis noyé au bout d'un monde où ne vit : rien !
Même pas un rêve, non, là, tout est éteint !
La nuit inonde d'une encre infinie mes yeux
Et fond
Mon coeur ,
Mort,
En larmes
Il s'en va
Adieu !



[William Valant]




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