Dans les coulisses de la folie,
on y glisse, les paroies sont lisses,
aucune aspérité à laquelle se raccrocher pour ne pas chuter,
la chute est longue et douloureuse aux failles névralgiques entaillées.
Dans les coulisses de la folie,
les lettres formant le mot "espoir" sont bannies
au souhait de bouquet de l'alphabet à offrir, à présenter,
mots fleurs séchées au mental endormi sans être décacheté.
Dans les coulisses de l'asile,
on frôle des visages et des regards atypiques,
la vie des traits est presque morte, tout est figé, le temps croupi
dans les piqûres des docteurs, chercheurs du filon de la vie.
Dans les coulisses de l'asile,
une seule hantise vous attise et vous défie,
ne pas sombrer et ne pas rester au fond du puits noir de l'obsession,
ne pas tomber et se blesser à mort lente condamné à la domination.
Source : Les coulisses de la folie