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Depuis : Le pain de la poésie

Posté par claus, 14 novembre 2019 · 502 visite(s)

 
On en mange à larges, fortes et fières bouchées, du pain de la poésie. La croûte qui craque sous la dent en est la forme, la mie qui gîte au palais, le fond. On croque à pleines dents dans la pâte cuite de farine de seigle ou de froment, et l'on s'en délecte les papilles à la texture de sa matière souple et digeste.
On s'en nourrit avec voracité tout au long de la vie, par tranches épaisses qu'exige notre estomac affamé de rythme, de cris et de beauté qui ne s'en repaît pas plus qu'hier ni moins qu'aujourd'hui.
C'est elle qui nous conduit vers les cîmes de l'appétit aux panoramas les plus vastes, les plus riches et les plus profonds d'où le regard plonge, s'émonde et se fond jusque dans les tripes des abîmes. D'où la bouche mord, mâche et absorbe les plus saouls morceaux de l'inspiration que nous donne ce monde avec rage et délectation.
 



Source : Le pain de la poésie



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