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Depuis : Cités

Posté par claus, 04 juillet 2019 · 322 visite(s)

Le futur à la multitude de la foule,
s'accumule aux portes des cités aux périphériques de houle.
Les pas des piétons se pressent, tracés en courbe, surtout éviter les coups de coude
avec la fièvre des corps à contours, des larmes lentes sur les joues;
porter le masque du passant passable, et parodier la joie d'un détour au jour de grisaille.                                       
A droite, à gauche, en avant, en arrière,
bousculade au stade géant des performances, aux mâchoires des énergies,
se volatilisant en écran plasma et en chiffre d'affaire virtuel, donne aux mains désossées d'infini,
où l'individu surnage en brasse coulée des courants, à la rage de ses tripes trahissant ses trips.
En attente de liens, exemptés d'horaires pleins, traînent et flânent le luxe des ratés du système,
libres, en traçant de leurs semelles le vide qui se niche au fond de leur poche, poids dérisoire de survie.
Immobiles, abandonnés au regard hagard, telles les statues de la déchéance,
s'enchaînent les clochards au bord de bitume de la rue, usant leur froc, jeans en toc, galoches en galère.
 
A droite, à gauche, en avant, en arrière,
drôle de spectacle qu'offrent ces figurants, aux quatre coins des carrefours d'un manège en surchauffe;
cités s'animant jour et nuit aux néons couleurs de hasard, aux banlieues en états des lieux,
aux bois et aux parcs clignotant de phares.


Source : Cités



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