Laids maux, j’émaille.
Ce matin je drague le fond et la ferraille.
J’ai mal aux mots
Quand le convoi humain déraille.
Enfanter des rets, serrer les mailles.
Tout à refaire, vomir le bétail.
Charbon dans le gosier, salaire d’usine dans les entrailles.
De cause toujours en effet de serre
Où sont les fées
Qui dilueront le smog ?
Je me réveille à l’endroit
Où ma poitrine se serre.
On a beau serrer les rangs et l’étau, misère
Profil bas, chameaux
Les grands oiseaux désertent l’éther.
Devant le verrou je vois rond,
Véran, verrue, véreux
Vers eux… les embouchures,
Les embarquements pour Cythère.
Qu’attendre ? Un nouvel an ?
Une embellie, quelques oboles, une embolie pulmonaire?
Rouler fast _ plus de grand froid ni de famine
Foncer tout droit vers le Mur de Farine.
En bolide on craque la bulle
Pas blindé pour un sou de cochon
J’émaille, je vomis le fer et les mots du siècle.
D’abord des montagnes de somnifères
Puis le chant rauque des bulldozers
Je trouve plus un bout de gazon
où scruter les fées
le moindre carré de terre à l’endroit
où naissent les mammifères.
- M. de Saint-Michel, bɔētiane, Minofabbri et 3 autres aiment ceci