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jim

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#400383 Un tel acharnement

Posté par jim - 24 avril 2024 - 10:50

Ainsi va l'inhumanité...




#400369 Route de nuit.

Posté par jim - 20 avril 2024 - 06:52

ROUTE DE NUIT.

 

Jeux de verglas

 

la mesure épouse

notre appréciation

 

alliance subjective

 

un pouce de culot de plus

et que commence la glissade

 

son cri strident

avant le choc

avec la frontière du rail de sécurité

 

le casque éclate

 

solo de sang

 

milliards de cellules répandues

bientôt recouvertes

par les doux flocons

si chers à notre enfance imparfaite

démesurée

riche de sagesse cruelle

 

chaînes aux pieds

des mendiants de l’honneur et de la vertu

ignorant la douleur lancinante

enivrante

de cette plage aux brise-lames anodins

où se diffracte la clarté pure

début tourbillonnant du tout symphonique.

 

 

 




#400330 Trou de souris.

Posté par jim - 13 avril 2024 - 04:55

 

Merci de nous entraîner encore dans une singulière aventure, … jusqu’ « au cœur des ténèbres »!

Yo!

Merci pour ton passage.

Oui, à force de regarder ce parking, il y a un an de cela, mon cerveau a laissé germer cette petite histoire courte sans trop me demander mon avis, comme à l'accoutumée...

Ah Conrad et sa dénonciation du colonialisme belge au Congo. Une partie de la population belge refuse toujours qu'on aborde le sujet mais les choses bougent peu à peu. Certains rues sont rebaptisées, d'autres toujours pas. J'ai appris tardivement qu'Au cœur des ténèbres avait inspiré Apocalypse Now et je ne l'ai toujours pas lu. Arrrggghhh!

Par contre, je viens de terminer Citoyens clandestins de DOA et la dernière chanson du récit est The end des Doors.

Comme quoi, le monstre, pardon lapsus, le monde est petit.

Bonne soirée.

 

 

jim




#400326 Trou de souris.

Posté par jim - 13 avril 2024 - 12:35

TROU DE SOURIS.

 

Week-end ou jour férié,

le parking se repose.

 

Son herbe revêche,

planquée entre les joints,

malmenée par les pneus,

les mégots brûlants,

se redresse.

 

Les vers de terre se faufilent

entre les pavés disjoints

non prévus pour résister

au poids des camions

qui s’y garent parfois la nuit.

 

Une abeille noire passe en toute discrétion...

 

Cette année,

il y a même des jonquilles sur les bas-côtés,

contre le grillage de protection aussi,

fleurs que personne ne cueille par,

m’a dit une dame récupérant son véhicule,

modeste respect de la nature.

 

Merci de ménager les bulbes.

 

Yeaaahhhhhh!

C’est la fête!

Les festivals d’été avant l’heure,

avec Shaka Ponk en tête d’affiche

et Matmatah en ouverture!

 

Le pied!

Pogo!

 

Le printemps est bien là,

accompagné de ses multiples renaissances chatoyantes,

les oiseaux migrateurs vont bientôt arriver.

 

Dans ma tête, fidèle à son habitude,

le colonel Kurtz (1) a les mains froides,

assis sur un morceau de statue napalmée,

il stresse trop et bougonne en boucle.

 

Mais, bon, hein,

il faut reconnaître qu’il n’a pas tout à fait tort.

J’en veux pour preuve que ses propos résistent au temps.

Ce n’est pas bon signe pour l’humanité.

 

Pour ma part, c’est day off, congé.

 

Toujours accompagné des 99 ballons gonflables multicolores

qui ne me quittent jamais,

je monte sur mon tapis-volant et hop!

 

Goguenard, allègre, je file rejoindre Alex Hugo,

pour une partie de pêche en torrent de montagne.

 

Bien entendu, soyez rassuré-e-s,

comme à l’accoutumée,

il n’y aura pas d’hameçon au bout de ma ligne.

 

https://youtu.be/OWi...90Tf3n2qijeOx6H

 

(1) Colonel Kurtz: Marlon Brando dans Apocalypse Now




#400232 The New-York Times

Posté par jim - 29 mars 2024 - 05:49

Un peu de musique afin d'adoucir les meurtres.

 

https://youtu.be/ZlJ...-MdPW30uEJj4E-_




#400231 Domingo

Posté par jim - 29 mars 2024 - 05:44

Un dimanche parmi les chemins de traverse de l'existence avec Douaumont sur sa colline qui remet les pendus et les pendules.

ça tombe bien, on change bientôt d'heure.

 

A bientôt.

 

jim




#400230 Les écrins de la sérénité

Posté par jim - 29 mars 2024 - 05:39

Punky Bluesy Boy, version moderne du Troubadour, du Chevalier errant , du danseur de corde de Zarathustra? Une figure attachante autant qu’insaisissable.

 

 

Énigmatique personnage - d’autant plus aimantant!…

Bonjour à vous et merci d'avoir déposé quelques mots.

Punky est un personnage récurrent de mes romans publiés ( sans succès) ou non.

Dans un opus, non content d'être le narrateur, il publiait des poèmes. Ce sont ces textes que je suis allé repêcher et retravailler et que je publie, en partie ici.

Disons qu'il est une part de moi-même mais pas que.

Au fil du temps, il a construit sa propre vie personnelle.

Bon week-end!

 

jim




#400217 Les écrins de la sérénité

Posté par jim - 28 mars 2024 - 05:31

Punky Bluesy Boy

a perdu/trouvé la mémoire

impact d’un camion métaphysique

 

de crainte

d’apercevoir

juste devant lui

de nouveaux symboles incomprise

ou une aiguille se transformant en pieu

il n’ose plus ouvrir les yeux

 

le voici

il arrive

regarde-le

 

il tourne

tourne

tourne

dans le magma confus planétaire

mais ne songe guère à l’avenir

ce douteux nectar sécurisant le présent

il ne laisse même pas voir venir

 

il pleure juste de temps en temps

 

Punky Bluesy Boy

ce clown

à la fois bourreau et maître zen

accroché

à des racines absentes de toute page

tisse à la frontière de l’explicable

une toile de fables ne menant nulle part

ne capturant que le pollen du hasard

 

parfois

Punky Bluesy Boy

s’étend sur son hamac

au bord de la piscine du soir

et les dunes se referment

sur les berges de sa conscience

 

si tu le rencontres

je te déconseille humblement

de tenter de le comprendre

 

il te suffit juste de patienter un peu

qu’il se décide

à venir jouer les funambules sur ta falaise

 

ne crains rien

il viendra

lorsqu’il se sentira à l’aise

 

alors

il te tendra une bourse en daim vide

puis d’une voix tendre mais hésitante

il te proposera d’y déposer

l’arôme de tes secrètes errances

 

frissons de l’écume

 

charrue labourant les lacs

 

Punky Bluesy Boy

te quittera ravi

 

puis

il posera son sac

loin de l’amertume

 

avant de renouer

avec le cœur de la cité

il prendra un peu de repos

 

dans un bar

du verre brisé ricochera sur son front

 

une femme-cactus

le sauvera

le soignera

 

il construira leur donjon

au creux d’un jardin inexistant

entre la main et les dents

 

alors

le premier enfant naîtra

 

vois

Punky Bluesy Boy

partout où il passe

des squatters imberbes l’accueillent

la lame laissée dans la poche

et sur les ruines s’effilochent

les verrues des écueils

 

Punky Bluesy Boy

partage leur repas et leur vin

puis la fête débute

dans les douves du palais de la raison

 

un saxophone les purifie

 

des guitares explorent sans haine

les abîmes de la distorsions

 

l’air se gonfle

diffuse la pénétration

la dissolution de l’essence des poisons

 

Punky Bluesy Boy rit

 

tous tendent les bras…

 

 

à Muriel.

 

https://youtu.be/LSr...ek1D-GFS-FqmdSS

 

 

 

 




#400202 Le blues électropunk du canal 30.

Posté par jim - 25 mars 2024 - 08:05

 

Un pélerinage dans le passé … ou dans l’imaginaire.

Yo!

Merci pour ton commentaire.

Petit voyage-retour réalisé à partir de notes de l'époque.

En 1983, concert du samedi soir au Canal 30, une boite branchée et véritable promenade le long du canal tout proche.

Je crois me souvenir que j'ai griffonné les premiers mots sur des cartons sous-verres de bière, à la Arno, le soir même.

Mais bon, on sait ce que vaut la mémoire après tant de temps écoulé...

Le lien musical sous le texte est celui du groupe auquel je participais à l'époque.

Belle journée de printemps!

 

jim




#400187 Le blues électropunk du canal 30.

Posté par jim - 23 mars 2024 - 10:23

LE BLUES ELECTROPUNK DU CANAL 30.

 

Un soir

le long d’un canal jadis industriel

le souffle pesant par des semaines de trop de bières

 

les feux de camp des gens du voyage

dans le lointain

 

deux silences

qui si souvent

risquent de s’opposer

 

la brume qui s’enroule

autour des rares poteaux lumineux

encore valides

sur la voie rapides aux nids de caries

 

je déambule le long

d’un chemin de hallage asphalté

désormais dédié aux romantiques

aux suicidaires

aux joggers à toutou tenu en laisse

aux nostalgiques d’un Éden postindustriel

qui n’a jamais existé

ailleurs que dans les délires de désirs exacerbés

 

l’humidité d’après le crépuscule

tisse une pellicule perlée d’étoiles

sur mon bomber noir

 

encore une fois Jack a raison

ce bon vieux Kerouac

la poésie vit en tout

il suffit de vouloir appréhender l’univers

le manipuler comme une statuette fragile

risquant de glisser de nos doigts fiévreux

et se fracasser sur le béton brut

des désillusions accumulées

 

le long du canal

une promenade entre le soundcheck et le concert

 

pour une fois seul mais pas triste

je songe mécaniquement

aux cadavres gonflés

qui parfois flottent

aux poètes fous des écluses sous la pleine lune

aux galops des pur-sangs de la Rêvolution

aux usines rasées de mon enfance

et surtout aux Saintes des bistros

venant rarement me voir sur scène

mais sont toujours prêtes

à ce que nous faisions l’amour

un peu partout

dans les bois

sur les parkings

ou dans la cuisine

 

sexe pour le plaisirs

rappel de l’adolescence

pas encore très éloignée

 

l’hiver

 

le canal

 

les voitures à toute allure

et d’autres au repos

nappées de vases et d’alluvions

au fond

 

les nuances de la nuit

l’hiver encore

le canal encore

 

je chantonne le passage

d’une chanson où ma voix coince

histoire de me rassurer

 

a capela

dans ce décor

la mélodie prend une autre dimension

atteint presque une autre substance

plus glauque

plus émotionnelle

plus mélancolique

 

tout est question d’habillage

de contexte

 

putain d’imaginaire

 

taper de la godasse dans le gravier

essayer de demeurer visible

lisible

mais aussi laisser couler librement

l’irréductible torrent des mots

 

et conserver sens et cœur totalement ouverts

sans jamais oublier de regarder les autres

droit dans les yeux

un par un

en n’en laissant aucun de côté

car c’est celui ou celle que j’oublierai

qui

va savoir

souffrira

probablement le plus

comme si elle

comme si il

aspirait à ce que tu ignores son regard

afin de se conforter dans sa douleur

réelle ou présumée

la frontière demeure toujours floue

 

c’est à ces êtres humains

plus qu’à nous-mêmes

que nous dédions modestement notre musique

pour que plus jamais

ils ne s’exilent de leurs vies

afin que jamais plus

ils ne se résignent

à devenir personne.

 

 

https://youtu.be/pwy...mfmBvtJQvuZt1SF




#400170 Cévennes express (2)

Posté par jim - 20 mars 2024 - 08:51

Cévennes, terre proche et lointaine, terre d’accueil …

Bonjour et bon printemps.

Je ne suis passé dans les Cévennes que deux fois une semaine pour le boulot.

Je n'ai donc pas eu le temps de m'imprégner, d'où le choix de faire deux séries contenant dans le titre le mot express.

Il s'agit donc d'instantanés volés au hasard.

L’accueil des gens croisés a été extrêmement cordial et chaleureux.

Que des bons souvenirs.

Bonne journée.




#400155 Cévennes express (2)

Posté par jim - 18 mars 2024 - 06:23

CÉVENNES EXPRESS (2)

 

Crépuscule cévenol

les contreforts forestiers

fument après l’orage

 

la lumière rasante du soir

met en scène

les ombres des arbres devenues gigantesques

découpe le ciel

à grands coups de couteaux euphoriques

 

platanes sur une vieille place

 

partie de pétanques

 

quelques rires au loin

 

joie de se retrouver là

accompagné de personnes bienveillantes

 

et puis

le bonheur rejoint ces multiples plaisirs

lorsque arrive un SMS de toi.

 




#400146 Douceur d'Opale.

Posté par jim - 17 mars 2024 - 08:35

Bonsoir.

Merci beaucoup à vous trois.

Une belle fin de soirée.




#400122 Douceur d'Opale.

Posté par jim - 16 mars 2024 - 12:40

DOUCEUR D’OPALE.

 

Je t’imagine dans un jardin

Sous les belles lumières de la Côte d’Opale

Avec la mer presque posée dans tes mains

Par un clair matin estival.

 

Le vent, ce grand enfant, jouant au facétieux,

Des oiseaux semblent parer tes cheveux

Et sur tes lèvres un calme sourire

Raconte que cet endroit te fait plaisir.

 

Les pêcheurs se dirigent vers les ports,

Pour quelques heures, plus de Mer du Nord.

Je prie pour qu’aussi chez eux,

Quelqu’un les espère, quelqu’un d’heureux.

 

Je suis assis sur une pierre,

Je te regarde sans en avoir l’air.

Je ne veux pas troubler cet instant

Où tu sembles t’apaiser vraiment.

 

Bercé par le chant de la falaise,

Le cœur au sec, léger, à l’aise,

Je t’imagine dans un jardin

Qui ressemblerait à demain.

 




#400087 Fleur de lune.

Posté par jim - 10 mars 2024 - 07:18

FLEUR DE LUNE.

 
Les bras pendouillent,
lamentables,
las,
sans forces.
 
Le dos s’obstine à vouloir fuir
l’angle à nonante degrés
formé avec la ligne d’horizon.
 
Les yeux gorgés de vagues cohérentes,
perdus dans le lointain
mais ne soutenant aucun conte
se retirent au plus profond d’illusoires absences.
 
Quant aux souvenirs, ils chargent en cohortes,
incendiant les steppes de sable
qui se dérobent aux pas.
 
Dérive hallucinée en ces jours dangereux
d’après la rupture avec l’autre,
également arrachement à sois-même.
 
Peu importe lequel, laquelle est parti,
si l’on est vivant,
il s’agit d’un même cri
d’une semblable peur,
d’un identique fascinant appel du vide,
d’un commun vertige qui ronge,
dissèque,
malaxe,
énerve en éloignant.
 
Les enfants posent des questions,
les amis voudraient autoriser les répits
mais ne peuvent s’empêcher de quémander
des mots qui les rassurent.
 
Oui, il faut parfois rouvrir ses blessures
afin de mieux les soigner
mais l’affection des vrais proches
nécessite-t-elle vraiment cette urgence
vidant un peu plus les veines?
 
Les parures de l’aurore,
ces chiennes égarées jouant aux pucelles,
viennent proposer leurs services,
sont prêtes à pratiquer ce qu’elles dénigrent d’ordinaire,
oublient pour une heure
les peurs qui les musellent
et se laissent aller à rêver
qu’elles puissent recommencer sans se déballer.
 
Après quelques jours d’illusions fanfaronnes,
une simple phrase fait redescendre sur terre
après avoir tracé son chemin.
 
Se dire alors
que l’impatience
m’a encore fait faire un pied de nez à risque
qui peut-être t’éloigne à nouveau
de ma persistante envie
de me promener
avec toi sur les quais
de ces Messageries Maritimes
qui naviguaient vers des destinations
que certains nommaient jadis,
à tort,
sanguinairement et criminellement,
coloniales...
 
jim
 
en bande-son Hanoï de la Grande Sophie