Ainsi va l'inhumanité...
- M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci
Posté par jim - 24 avril 2024 - 10:50
Posté par jim - 20 avril 2024 - 06:52
ROUTE DE NUIT.
Jeux de verglas
la mesure épouse
notre appréciation
alliance subjective
un pouce de culot de plus
et que commence la glissade
son cri strident
avant le choc
avec la frontière du rail de sécurité
le casque éclate
solo de sang
milliards de cellules répandues
bientôt recouvertes
par les doux flocons
si chers à notre enfance imparfaite
démesurée
riche de sagesse cruelle
chaînes aux pieds
des mendiants de l’honneur et de la vertu
ignorant la douleur lancinante
enivrante
de cette plage aux brise-lames anodins
où se diffracte la clarté pure
début tourbillonnant du tout symphonique.
Posté par jim - 13 avril 2024 - 04:55
Merci de nous entraîner encore dans une singulière aventure, … jusqu’ « au cœur des ténèbres »!
Yo!
Merci pour ton passage.
Oui, à force de regarder ce parking, il y a un an de cela, mon cerveau a laissé germer cette petite histoire courte sans trop me demander mon avis, comme à l'accoutumée...
Ah Conrad et sa dénonciation du colonialisme belge au Congo. Une partie de la population belge refuse toujours qu'on aborde le sujet mais les choses bougent peu à peu. Certains rues sont rebaptisées, d'autres toujours pas. J'ai appris tardivement qu'Au cœur des ténèbres avait inspiré Apocalypse Now et je ne l'ai toujours pas lu. Arrrggghhh!
Par contre, je viens de terminer Citoyens clandestins de DOA et la dernière chanson du récit est The end des Doors.
Comme quoi, le monstre, pardon lapsus, le monde est petit.
Bonne soirée.
jim
Posté par jim - 13 avril 2024 - 12:35
TROU DE SOURIS.
Week-end ou jour férié,
le parking se repose.
Son herbe revêche,
planquée entre les joints,
malmenée par les pneus,
les mégots brûlants,
se redresse.
Les vers de terre se faufilent
entre les pavés disjoints
non prévus pour résister
au poids des camions
qui s’y garent parfois la nuit.
Une abeille noire passe en toute discrétion...
Cette année,
il y a même des jonquilles sur les bas-côtés,
contre le grillage de protection aussi,
fleurs que personne ne cueille par,
m’a dit une dame récupérant son véhicule,
modeste respect de la nature.
Merci de ménager les bulbes.
Yeaaahhhhhh!
C’est la fête!
Les festivals d’été avant l’heure,
avec Shaka Ponk en tête d’affiche
et Matmatah en ouverture!
Le pied!
Pogo!
Le printemps est bien là,
accompagné de ses multiples renaissances chatoyantes,
les oiseaux migrateurs vont bientôt arriver.
Dans ma tête, fidèle à son habitude,
le colonel Kurtz (1) a les mains froides,
assis sur un morceau de statue napalmée,
il stresse trop et bougonne en boucle.
Mais, bon, hein,
il faut reconnaître qu’il n’a pas tout à fait tort.
J’en veux pour preuve que ses propos résistent au temps.
Ce n’est pas bon signe pour l’humanité.
Pour ma part, c’est day off, congé.
Toujours accompagné des 99 ballons gonflables multicolores
qui ne me quittent jamais,
je monte sur mon tapis-volant et hop!
Goguenard, allègre, je file rejoindre Alex Hugo,
pour une partie de pêche en torrent de montagne.
Bien entendu, soyez rassuré-e-s,
comme à l’accoutumée,
il n’y aura pas d’hameçon au bout de ma ligne.
https://youtu.be/OWi...90Tf3n2qijeOx6H
(1) Colonel Kurtz: Marlon Brando dans Apocalypse Now
Posté par jim - 29 mars 2024 - 05:49
Un peu de musique afin d'adoucir les meurtres.
https://youtu.be/ZlJ...-MdPW30uEJj4E-_
Posté par jim - 29 mars 2024 - 05:44
Un dimanche parmi les chemins de traverse de l'existence avec Douaumont sur sa colline qui remet les pendus et les pendules.
ça tombe bien, on change bientôt d'heure.
A bientôt.
jim
Posté par jim - 29 mars 2024 - 05:39
Punky Bluesy Boy, version moderne du Troubadour, du Chevalier errant , du danseur de corde de Zarathustra? Une figure attachante autant qu’insaisissable.
Énigmatique personnage - d’autant plus aimantant!…
Bonjour à vous et merci d'avoir déposé quelques mots.
Punky est un personnage récurrent de mes romans publiés ( sans succès) ou non.
Dans un opus, non content d'être le narrateur, il publiait des poèmes. Ce sont ces textes que je suis allé repêcher et retravailler et que je publie, en partie ici.
Disons qu'il est une part de moi-même mais pas que.
Au fil du temps, il a construit sa propre vie personnelle.
Bon week-end!
jim
Posté par jim - 28 mars 2024 - 05:31
Punky Bluesy Boy
a perdu/trouvé la mémoire
impact d’un camion métaphysique
de crainte
d’apercevoir
là
juste devant lui
de nouveaux symboles incomprise
ou une aiguille se transformant en pieu
il n’ose plus ouvrir les yeux
le voici
il arrive
regarde-le
il tourne
tourne
tourne
dans le magma confus planétaire
mais ne songe guère à l’avenir
ce douteux nectar sécurisant le présent
il ne laisse même pas voir venir
il pleure juste de temps en temps
Punky Bluesy Boy
ce clown
à la fois bourreau et maître zen
accroché
à des racines absentes de toute page
tisse à la frontière de l’explicable
une toile de fables ne menant nulle part
ne capturant que le pollen du hasard
parfois
Punky Bluesy Boy
s’étend sur son hamac
au bord de la piscine du soir
et les dunes se referment
sur les berges de sa conscience
si tu le rencontres
je te déconseille humblement
de tenter de le comprendre
il te suffit juste de patienter un peu
qu’il se décide
à venir jouer les funambules sur ta falaise
ne crains rien
il viendra
lorsqu’il se sentira à l’aise
alors
il te tendra une bourse en daim vide
puis d’une voix tendre mais hésitante
il te proposera d’y déposer
l’arôme de tes secrètes errances
frissons de l’écume
charrue labourant les lacs
Punky Bluesy Boy
te quittera ravi
puis
il posera son sac
loin de l’amertume
avant de renouer
avec le cœur de la cité
il prendra un peu de repos
dans un bar
du verre brisé ricochera sur son front
une femme-cactus
le sauvera
le soignera
il construira leur donjon
au creux d’un jardin inexistant
entre la main et les dents
alors
le premier enfant naîtra
vois
Punky Bluesy Boy
partout où il passe
des squatters imberbes l’accueillent
la lame laissée dans la poche
et sur les ruines s’effilochent
les verrues des écueils
Punky Bluesy Boy
partage leur repas et leur vin
puis la fête débute
dans les douves du palais de la raison
un saxophone les purifie
des guitares explorent sans haine
les abîmes de la distorsions
l’air se gonfle
diffuse la pénétration
la dissolution de l’essence des poisons
Punky Bluesy Boy rit
tous tendent les bras…
à Muriel.
https://youtu.be/LSr...ek1D-GFS-FqmdSS
Posté par jim - 25 mars 2024 - 08:05
Un pélerinage dans le passé … ou dans l’imaginaire.
Yo!
Merci pour ton commentaire.
Petit voyage-retour réalisé à partir de notes de l'époque.
En 1983, concert du samedi soir au Canal 30, une boite branchée et véritable promenade le long du canal tout proche.
Je crois me souvenir que j'ai griffonné les premiers mots sur des cartons sous-verres de bière, à la Arno, le soir même.
Mais bon, on sait ce que vaut la mémoire après tant de temps écoulé...
Le lien musical sous le texte est celui du groupe auquel je participais à l'époque.
Belle journée de printemps!
jim
Posté par jim - 23 mars 2024 - 10:23
LE BLUES ELECTROPUNK DU CANAL 30.
Un soir
le long d’un canal jadis industriel
le souffle pesant par des semaines de trop de bières
les feux de camp des gens du voyage
dans le lointain
deux silences
qui si souvent
risquent de s’opposer
la brume qui s’enroule
autour des rares poteaux lumineux
encore valides
sur la voie rapides aux nids de caries
je déambule le long
d’un chemin de hallage asphalté
désormais dédié aux romantiques
aux suicidaires
aux joggers à toutou tenu en laisse
aux nostalgiques d’un Éden postindustriel
qui n’a jamais existé
ailleurs que dans les délires de désirs exacerbés
l’humidité d’après le crépuscule
tisse une pellicule perlée d’étoiles
sur mon bomber noir
encore une fois Jack a raison
ce bon vieux Kerouac
la poésie vit en tout
il suffit de vouloir appréhender l’univers
le manipuler comme une statuette fragile
risquant de glisser de nos doigts fiévreux
et se fracasser sur le béton brut
des désillusions accumulées
le long du canal
une promenade entre le soundcheck et le concert
pour une fois seul mais pas triste
je songe mécaniquement
aux cadavres gonflés
qui parfois flottent
aux poètes fous des écluses sous la pleine lune
aux galops des pur-sangs de la Rêvolution
aux usines rasées de mon enfance
et surtout aux Saintes des bistros
venant rarement me voir sur scène
mais sont toujours prêtes
à ce que nous faisions l’amour
un peu partout
dans les bois
sur les parkings
ou dans la cuisine
sexe pour le plaisirs
rappel de l’adolescence
pas encore très éloignée
l’hiver
le canal
les voitures à toute allure
et d’autres au repos
nappées de vases et d’alluvions
là
au fond
les nuances de la nuit
l’hiver encore
le canal encore
je chantonne le passage
d’une chanson où ma voix coince
histoire de me rassurer
a capela
dans ce décor
la mélodie prend une autre dimension
atteint presque une autre substance
plus glauque
plus émotionnelle
plus mélancolique
tout est question d’habillage
de contexte
putain d’imaginaire
taper de la godasse dans le gravier
essayer de demeurer visible
lisible
mais aussi laisser couler librement
l’irréductible torrent des mots
et conserver sens et cœur totalement ouverts
sans jamais oublier de regarder les autres
droit dans les yeux
un par un
en n’en laissant aucun de côté
car c’est celui ou celle que j’oublierai
qui
va savoir
souffrira
probablement le plus
comme si elle
comme si il
aspirait à ce que tu ignores son regard
afin de se conforter dans sa douleur
réelle ou présumée
la frontière demeure toujours floue
c’est à ces êtres humains
plus qu’à nous-mêmes
que nous dédions modestement notre musique
pour que plus jamais
ils ne s’exilent de leurs vies
afin que jamais plus
ils ne se résignent
à devenir personne.
https://youtu.be/pwy...mfmBvtJQvuZt1SF
Posté par jim - 20 mars 2024 - 08:51
Cévennes, terre proche et lointaine, terre d’accueil …
Bonjour et bon printemps.
Je ne suis passé dans les Cévennes que deux fois une semaine pour le boulot.
Je n'ai donc pas eu le temps de m'imprégner, d'où le choix de faire deux séries contenant dans le titre le mot express.
Il s'agit donc d'instantanés volés au hasard.
L’accueil des gens croisés a été extrêmement cordial et chaleureux.
Que des bons souvenirs.
Bonne journée.
Posté par jim - 18 mars 2024 - 06:23
CÉVENNES EXPRESS (2)
Crépuscule cévenol
les contreforts forestiers
fument après l’orage
la lumière rasante du soir
met en scène
les ombres des arbres devenues gigantesques
découpe le ciel
à grands coups de couteaux euphoriques
platanes sur une vieille place
partie de pétanques
quelques rires au loin
joie de se retrouver là
accompagné de personnes bienveillantes
et puis
le bonheur rejoint ces multiples plaisirs
lorsque arrive un SMS de toi.
Posté par jim - 17 mars 2024 - 08:35
Bonsoir.
Merci beaucoup à vous trois.
Une belle fin de soirée.
Posté par jim - 16 mars 2024 - 12:40
DOUCEUR D’OPALE.
Je t’imagine dans un jardin
Sous les belles lumières de la Côte d’Opale
Avec la mer presque posée dans tes mains
Par un clair matin estival.
Le vent, ce grand enfant, jouant au facétieux,
Des oiseaux semblent parer tes cheveux
Et sur tes lèvres un calme sourire
Raconte que cet endroit te fait plaisir.
Les pêcheurs se dirigent vers les ports,
Pour quelques heures, plus de Mer du Nord.
Je prie pour qu’aussi chez eux,
Quelqu’un les espère, quelqu’un d’heureux.
Je suis assis sur une pierre,
Je te regarde sans en avoir l’air.
Je ne veux pas troubler cet instant
Où tu sembles t’apaiser vraiment.
Bercé par le chant de la falaise,
Le cœur au sec, léger, à l’aise,
Je t’imagine dans un jardin
Qui ressemblerait à demain.
Posté par jim - 10 mars 2024 - 07:18
FLEUR DE LUNE.