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jim

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Hors-ligne Dernière activité : mars 24 2025 09:12

#402212 À moi

Posté par jim - 10 mars 2025 - 09:02

Le Moi, un être de vent?

Yo!

Vaste sujet, si l’en est, par exemple déjà évoqué par Thiéfaine, Lavilliers,  Bachelard, Cantat, Kansas, Zimmerman, White et bien d'autres...

Je serai bien tenté de penser que le Moi Profond est plus proche de l'air que du reste mais c'est discutable selon les personnes.

Bonne journée.

jim ( Nadège ne s'implique pas encore sur TLP )




#402194 À moi

Posté par jim - 08 mars 2025 - 12:43

À moi
 
Un pas un jour, un autre le suivant; disait-il
Toujours étonné par le chatoiement de la poussière soulevée
Par ce vent récurrent dont il avait encore oublié le nom.
 
Seul lui restait ce goût amer et métallique
Que ses lèvres avaient dessiné sur ces corps fantômes
Uniquement incarnés par les serres acérées d’Éole.
 
À ses yeux, les larmes avaient séché, figeant sa mémoire funeste
En un entrelacement poisseux de figures de style patibulaires
Que sa mâchoire rouillée croyait encore pouvoir articuler.
 
Mais peut-être n'était ce que la frigide vanité redondante
De l’expression balbutiante de ses croyances morts nées
Lentement transformées en venins désuets.
 
Nadège Laforest/jim
06/03/2025

 




#401951 La fête au gel.

Posté par jim - 05 janvier 2025 - 11:37

Une bien belle balade dans ce paysage hivernal que la poésie a le pouvoir d’éterniser…

 

 

 

"...

quand le sable glisse en chantant

sur le verglas des chemins défoncés

 

des voix essoufflées nous convient

à partager leurs secrets

 

alors quelle joie

une fois rentrés à la maison

que de les retranscrire

afin que plus jamais elles ne se perdent…"

 

 

Merci pour cette promenade à vos côtés, dans la nature gelée, et pour la retranscription des secrets que vous soufflent ces mystérieuses voix...

 

Merci à vous.




#401931 La fête au gel.

Posté par jim - 03 janvier 2025 - 05:54

LA FÊTE AU GEL.

 

Le gel

parole précieuse

assomme la prairie

 

seules des traces invisibles

reniflées par le chien

rappellent le gibier frileusement replié

dans quelque discrète tanière

tapie au fond des bois squelettiques

 

sur la terre meuble des champs

devenue roche acérée

les pas attaquent

font mal

 

le nez émet un constant

lent ruissellement tiède et salé

les oreilles piquent à souhait

les mains repliées sous les gants

aux confins de poches profondes

s’interrogent en vain sur l’utilité

de toutes ces agressions peu coutumières

 

mais le chien

à la queue rapide tourbillon euphorique

éprouve un réel plaisir

à saillir cet espace déserté de tout

et bondissant de maigre touffe

en maigre touffe

glissant sur les mares figées

flairant toujours

revenant en arrière

puis s’élançant à nouveau

s’exalte

de la frétillante chorégraphie canine

qu’il crée pour nos plaisirs jumeaux

 

d’une candeur incertaine

basse sur l’horizon

un soleil suspect remodèle l’horizon

lui offrant des aspects singuliers

riches en symboles

personnalisables à profusion

en souvenirs pas toujours authentiques

mais bienvenus

qui immanquablement

reconduisent

aux rêveries feutrées de l’enfance

comme un doux fumet

dispersé dans la forêt

guide le pèlerin égaré par la brume

vers l’apaisant réconfort

d’un feu ouvert bienveillant

serti d’une soupe compacte régénératrice

 

et lorsque l’après-midi s’épaissit

que la marche devient plus confuse

du fond de ce gel

dix mille siècles se confient

 

oui

quand le sable glisse en chantant

sur le verglas des chemins défoncés

 

des voix essoufflées nous convient

à partager leurs secrets

 

alors quelle joie

une fois rentrés à la maison

que de les retranscrire

afin que plus jamais elles ne se perdent…




#401909 Envol de cigognes sur fond de neige...

Posté par jim - 29 décembre 2024 - 10:31

      Bonjour Jean-Marc,

 

      Vous êtes vraiment un poète !  Votre poème est  majestueux ....

 

       Oui, je crois que dans le chaos renaît la vie comme le phœnix de ses cendres.

 

       Je sais que je suis un peu hors sujet, mais c'est une pensée que m'a évoquée votre poème.

 

        Amicalement,

 

         Patricia.

 

 

 

       

Merci beaucoup.

Une belle et paisible journée.

 

jean-marc




#401874 Envol de cigognes sur fond de neige...

Posté par jim - 24 décembre 2024 - 10:21

ENVOL DE CIGOGNES SUR FOND DE NEIGE.
 
C’est pas facile de taire ses mots,
C’est pas criant de se le dire,
Difficile de garder le sourire
Face aux mensonges du monde.
 
Difficile d’ignorer les rumeurs
Donnant des pincements au cœur,
Dérisoire de fermer les yeux
Si juste né on se devine déjà vieux…
 
Combler quelques vides,
Se forger de nouvelles rides,
Cela aide à poursuivre
L’écriture du grand livre.
 
Mais devoir garder le silence
Lorsque les sens vous emportent
Me semble la pire souffrance,
La plus sinistre porte.
 
Je suis le passeur complice
De ce que mes yeux ont monté,
J’évite les amas sinistres
De bedeaux consternés…
 
La route conduira à la mer,
L’oiseau s’inspire du vent,
Mais le fruit qui échappe à l’hiver
Mourra sans doute au printemps…
 
Des doigts tordus de vieillards
Sculptent des œuvres d’art,
Des doigts tremblants au-dessus d’un piano
Arrachant d’apaisants sanglots,
 
Tout est dans tout même si le reste
D’un obséquieux complexe
Retourne et puis jette la veste,
L’évidence demeure affaire de sexe.
 
Des consciences fourbues, des francs regards
S’enchevêtrant loin des statues,
Voilà ce qui nourrit mon espoir
Qu’enfin cette société mue…
 
Loin des étals de faux-semblants,
Loin des fripouilles, loin des gluants,
Que quelques rêveurs aux sens lucides
Fleurissent sur les chimères arides…
 
jean-marc



#401850 Greffé sur le vivant

Posté par jim - 22 décembre 2024 - 09:30

Jadis au Lycée, en cours d'histoire, en Belgique, on m'a enseigné que le mot patois était un terme péjoratif et dénigrant et que le Français était une langue régionale qui avait pris le pouvoir et oppressait les autres langues.

Belle journée.




#401795 La douceur poursuivie sans fin

Posté par jim - 16 décembre 2024 - 09:23

Jim,

 

 

"Les rêveries du promeneur solitaire " sont un beau texte : pour faire un parallèle avec la musique classique, c'est, un peu, la " Toccata et fugue en ré mineur " de Bach. Mais les "Confessions " , elles, ce sont les grandes orgues, à grande puissance. Tout est dit, dans l'ampleur.

 

Quand  vous aurez lu les "Confessions", entamez, immédiatement, les "Mémoires d'Outre-Tombe" de Chateaubriand. Vous aurez, alors, lu les textes fondateurs de ce que j'appellerais "le récit de soi-même".

 

 

Très amicalement,

 

 

Michel CONRAD

Merci pour toutes ces infos et conseils..

Je lirai donc les Confessions courant janvier, avant il aura Gaudé, Bachelard, Giono... ainsi que TLP.

Belle semaine.

 

jean-marc




#401791 La douceur poursuivie sans fin

Posté par jim - 15 décembre 2024 - 09:45

Jim,

 

C'est avec un immense plaisir que je vous vois utiliser le mot de "confession"  à propos de mon texte. En réalité , tous mes textes, sans exception, depuis un grand nombre d'années, sont des "confessions", d'une part, et , d'autre part, mon livre de chevet , depuis toujours, c'est un livre de Jean-Jacques Rousseau, intitulé " Les Confessions", dont je vous  donne à lire, ci-dessous les premières lignes :

 

"Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont
l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes sem-
blables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme
ce sera moi.

Moi, seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne
suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait
comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au
moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le
moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce dont on ne peut juger
qu’après m’avoir lu."  (Jean-Jacques ROUSSEAU)

 

Amicalement,

 

 

Michel CONRAD

Bonjour,

confession est le premier mot qui m'est venu au clavier quand j'ai lu votre texte, à la fois de par sa structure et les termes employés.

Content que cela rencontre vos choix.

Je n'ai pas encore lu Les confessions de Rousseau mais au fil des années, j'ai lu un dizaine de fois ses Rêveries d'un promeneur solitaire desquelles je retire à chaque fois sérénité, sujets de méditation et bonheur.

Belle journée.

 

jim




#401782 La douceur poursuivie sans fin

Posté par jim - 13 décembre 2024 - 10:57

Belle confession.




#401767 La brûlure du sel. (remix 2024)

Posté par jim - 09 décembre 2024 - 12:51

LA BRÛLURE DU SEL. (remix 2024)
 
Après avoir exploré l'éventail des sensations troubles,
reste-t-il encore l'envie d'affronter
la chaude euphorie des couleurs?
 
Après avoir transpiré dans l'épaisseur des bruits confus,
pouvons-nous retrouver l'insomnie du plongeon
vers la douceur du cœur?
 
Dites-moi, cela peut paraître facile
mais savez-vous où se baigne
la fronde sachant désamorcer la mosaïque
des pensées tourmentées?
 
Lorsque la pénombre a dévoilé tous ses secrets,
nulle contorsion ne s'avère assez subtile
pour repousser les vagues reptiles,
ces mousses sur les salives acides
s'enroulant autour des poignets tailladés
pillant le voyant passionné.
 
Rongées par le sel,
les chaînes d'intensité gémissent à se rompre.
 
L'ancre des navires respire bien avant que la marée ne se retire.
 
L'esprit des navires chavire si l'eau retient leurs soupirs.
 
Le désir des navires conspire.
 
Jongler.
 
Jongler sans effort.
 
Sans effort jongler avec la mort.
 
La jouissance mitigée des navires m'inspire.
 
Tant d'heures d'heurts tendeurs viennent à moi,
pâle du hâle du temps.
 
Duel doutant.
 
Bouter la détresse loin des douleurs
tresse un masque ricanant,
une compresse qu'on presse
pour se gaver encore un instant
de la fraicheur d'une langueur si gracile.
 
Retenir.
 
Parvenir à retenir la voile du voile,
la voix de la voie
tandis que sous les augures aigres et durs,
ma délivrance compte les blessures…
 
jim

 




#401572 Bruyante escorte

Posté par jim - 28 octobre 2024 - 10:45

C’est toujours le même étonnement devant la nature et ses secrets. Elle a ce pouvoir sur nous.

Pas mieux.




#401389 Malabar Princess.

Posté par jim - 02 octobre 2024 - 09:37

Yo!

Pour qui s'intéresse au sujet les informations disponibles sur ce drame sont fascinantes  à lire, ainsi que tout ce qui touche à ce que les glaciers rendent au fil du temps.

Belle journée.




#401365 Déserts

Posté par jim - 28 septembre 2024 - 06:13

Un cheminement où je repasserai afin de mieux en savourer les fragrances multiples intercontinentales.




#401362 Malabar Princess.

Posté par jim - 28 septembre 2024 - 11:28

MALABAR PRINCESS.

 

Au printemps revenu

alors que le soleil

commence à repeindre en vert

le blanc des vallées

les glaciers

offrent leur carnaval

de larmes froides

 

aux lieux

où la glace

cède la place à l’eau argentée

les bijoux

les perles

les morceaux de métal

fruits indécents des moraines

se glissent parfois entre les cailloux...