Minofabbri

Le retour du tragique nous demande en effet du courage et de la volonté...mais d'abord d'ouvrir grand les yeux sur les réalités du monde actuel ! Vos mots simples sont comme des rappels à l'ordre!

Lorsque le soleil s'éteindra
Que restera-t-il de nos haines
De ces conflits des guerres vaines

L'histoire de l'homme ce scélérat
Pétri d'amour mais souvent hyène

Feignant d'ignorer qu'en ses veines
Cascade l'eau pure de Niagara

Oublieux des jardins d'Eden
Cupide alimentant sa peine

Que l'éternité oubliera

       Ce joli poème me fait panser au poème de RKipling : " Tu seras un homme; mon fils" , mais pas scandé, plutôt vaporeux comme un nuage, moins affirmatif .... Ce que j'aime !

 

       Amicalement,

 

        Patricia.  

         Le Pardon : quel mot merveilleux !

Merci Patricia! En effet le Pardon, l'un des messages forts du Christ, est perçu aujourd'hui par beaucoup comme une faiblesse alors qu'il est l'un des remèdes aux maux que l'humanité s'inflige elle-même!

L’abîme absolu de l’absence…
En quelques mots merveilleusement choisis tout est dit!
Quand le poème résonne au plus profond de nos cœurs il touche à l’âme de surcroît !
Merci Laurence…

Certains l'appelleront peut-être Dieu, d'autres se contenteront d'évoquer le principe de vie, anima en latin, l'âme...

Atteindre le sentiment ultime
De notre légèreté
Petitesse infinie

Que la moindre particule absorbe
Et engloutit
Que la moindre pensée déborde
Et travestit

Revenir à l'immensité glaciale de l'inconnu
Et gravir l'Everest de nos péchés
Pour y semer les modestes requêtes du pardon

Impossibles prouesses

Ce qui nous attriste n'est pas tant notre bonheur aussi fugace soit-il mais notre impuissance à le partager avec ceux qui souffrent d'injustice...notre incapacité à agir face à la violence des puissants...notre petitesse est immense et seule une action de proximité vers les indigents nous permet de nous libérer de cette anxiété!

Besoin de bleu

D'une forêt de chênes turquoises

Aux bras levés

En signe de victoire sur le gris

 

Besoin de calme

Les eaux du lac indigo

Et leur clapotis sur ma joue

Comme un déni de violence

 

Besoin de rien

Sinon le doux souvenir d'une nuit outremer

Quand sur ta peau je suivais aveugle

 

Les routes de la soie

Musicalité, élégance, émotion, toute la poésie qu'on aime!

Pour ma part j'ai tout aimé bien sûr mais ce vers particulièrement :   pour ces rubis jetés avec joie dans la fange.

Qui souligne tous les autres par sa simplicité en cela qu'il dit le refus des choses matériels d'une personne éprise uniquement de la Beauté et d'un monde qui n'est pas d'ici.

En cela très baudelairien à n'en pas douter.

Ils sont tous deux si beaux
Je vois les moulins de leurs coeurs
Etoiler mon horizon
J'entends leurs rires rallumer aux éclats
Les cierges de ma foi
Leur innocence draper de soie
Tous les crimes du moment
Nul acide ne pollue l'eau claire de leur amour
Pourtant ils ont grandi avec
Le Bataclan, le Covid et Butcha
Mais leur forteresse s'appelle Enfance

De grâce ma fille
" Ignore les catapultes
Que le monde des adultes
Fourbit dans votre dos"

Ce matin une mante religieuse prenait les premiers rayons de soleil sur le muret de mon jardin. Existe-t-il un insecte plus élégant et plus féroce ?

Que les quatres premiers vers sont sublimes !
Les suivants sont également magnifiques...
Septembre à toujours inspiré les poètes.
J'aime beaucoup !

Non Patricia tous ces jours dorés ne sont pas des mirages...miracles plutôt que nous devons savourer rétrospectivement en attendant pourquoi pas d'autres à venir.

La feuille morte
Lentement se détache
Enfin libre
Elle danse
Nouvelle fiancée du vent
Elle balaye l'espace
Le peignant d'or et de cuivre
Habillant sa nudité
D'une dentelle si pure
Arabesque sans fin
Elle s'allie au souffle léger
Qui la transcende
Et la dépose
Comme une épouse endormie
Sur l'humide satin