AURE

I

Funambule
blanche
ton balancier
n'est
qu'un reflet

II
Tu brilles
telle
une ampoule
longue
à la détente !

III
Est-ce toi
pâle comprimé
qui éclaire
le village
doré ?

élongation

du récif

cheveux perdus

au clair

de l'instant

_ accepté     être

 

livre

en neige

perçant

 

le corps

ne reflète pas

toujours

 

le vaste

intérieur

que l'on pense

 

beau

 

qui habite le miroir ?

caressez les récifs

ou jetez tous vos

rêves

 

plouf

l'eau est dure

2/ Libellule

 

Nuageuse caresse
au tendre matin
     la libellule t’effleure
     bruyance de féerie

 

petit écho

à l'irisé poème

émotion

à lire

cette chute

qui monte

 

beau

"...Car la poésie échappe à son auteur. C’est ce que j’aime tant  __. Et me retient. Absurdement."

 

Hattie :

comme toi je me suspends à ce moment où les mots

prennent leur envol et échappent au vouloir / pouvoir

l'instant libre

qui me conduit ailleurs

autrement

> en cet instant le poème   est

 

le hamster :

coucou cher rongeur

que la nuit redevienne un espoir

une vie autre oui

j'en sors doucement

Probité me gène un peu, en ce sens que cela connote une vertu morale. Or, la morale nest pas lobjet de la poésie. Elle peut juste en être un sujet.
 
 
' La règle ', en poésie ? Cette parole, ce débordement, cet ajustement, cette aimantation, cette valence... qui ne prétend à rien  _

bonsoir Hattie
la probité : honnêteté-intégrité
beaucoup d'auteur(e)s vont au bout de leur démarche poétique, de leur identité en écriture, évoluent, ne cherchant pas forcément à plaire mais à être dans leur authenticité d'être
pas de notion de morale
quant à la règle c'était un clin d'oeil à serioscal
merci pour ta lecture

"en poésie, c'est toujours la guerre", disait Mandelstam, cité par Henri Meschonnic à l'excès, sans doute. Il n'y pas pas, en effet, à se complaire dans cette ambiance belliqueuse. Mais on n'y échappe pas. Même la douceur des propos ne résout rien. On peut tuer avec beaucoup de douceur. Le poème pourtant s'extrait, indemne, de cette fange, parfois. Je chéris celles et ceux qui, contre vents et marées, défendent leur poème plus que leur propre personne. C'est presque la définition d'Aure, d'ailleurs.

wow
cri de ma joue qui a rosi
merci
;-)

dans le trousseau des jours il y a
             la breloque
       la brindille
la métallurgie lourde
       l'organique mécanique
             son dé-règlement
   _et le pétale
 
 
Aure célèbre le pétale : )

beau
oui c'est dit
le creux
entre le cou et l'épaule est un possible de tous les territoires
qui m'émeut
merci boé

Que faire des poèmes ?

bonsoir Alfred
en prendre soin telles des orchidées
avant les autodafés

la règle
elle est entre soi et soi(e)
le coeur la pensée la page
le travail la passion le sens
la probité
le mot la poésie

quel commentaire réjouissant

 

tu vois toujours plus loin que

- les apparences

 

mieux

tu poursuis le poème

 

tu entres dans l'univers

sans blesser

sororité douce

 

merci à toi

Merci pour vos lectures sensibles.

 

Anwen : ce texte est de 2013 j'habitais ailleurs et mon quotidien était plus léger...

Mais s'il m'arrive encore de sophistiquer un peu plus mes textes, ma nature plus dépouillée reprend le dessus.

Passer par les épreuves profondes nous déshabille pour aller vers un essentiel.

le firmament repu
contemple la terre gelée
il pleure des cristaux
qui piquent nos joues
en les baisant.

dans les halliers
les plumes sont gonflées
les chants secrets
le vent hache le souffle
et lifte nos visages

la buée des lèvres
psalmodie un brouillard
nos souffles se clavètent
et montent
vers le ciel qui les absorbe

rassasié
il nous contient
et sincline cristallin
traçant sa transparence
dans nos regards éclaircis

baldaquin
de la nuit
tu as sur l'épaule
la neige
la dune
le cri de l'oiseau
effrayé
l'horizon d'un baiser

merci

pour vos passages

Ne pas remâcher
la nuit
qui ne conduit pas
au jour
mais à l'électrique

je te vois
mon soleil enfermé
allant doucement
vers l'ombre
définitive

sur ma main
j'ai gardé
ton baiser
et tes mots
chryséléphantins

l'orgasme est parfois douloureux

une camomille ? 😉