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l'enfant chien

Inscrit(e) : 03 oct. 2018
Hors-ligne Dernière activité : nov. 09 2019 06:21

#364742 les autres

Posté par l'enfant chien - 26 juin 2019 - 04:37

Ils sont le portique que je regarde.

Ils font de moi une souffrance vaine

Ils me donnent l'aptitude à la maladie mortelle.

Un abysse me parle distinctement.

Et tous les jours comme un familier s'éloigne.

 

Naïf comme une mère en fin de vie.

Recommencer.

Sucer le vide.

 

 

lecture de ce titre sur soundcloud
https://soundcloud.c...nill/les-autres




#362265 on s’inquiète

Posté par l'enfant chien - 01 mai 2019 - 10:42

27 décembre 2018

Le bip du téléphone, le temps nuageux et froid.

Durant quelques jours je marche à tes côtés.

Je te raccompagne chez toi après nos jeux. La ville que nous traversons est un animal blessé.

Je ne compte pas les cigarettes que je fume.
je te fais part de mes angoisses.

Ce qui donne sens à un homme, ce qui un jour l’abat

///

Les échanges entre les trois personnes deviennent automatiques, langage de reparties. Celui qui souffre. Celui qui réduit la valeur du monde.
je jubile, je m’inquiète.

Que penseras tu de tout cela dans 20 ans ?

Le temps est gris et froid
je réponds à tes messages.

Ou allons-nous ?
 

///

 

Ci gît un vieux refrain, une plainte agressive !

je ne garde que le pathétique.
l’expression.

A intervalles. Bip du téléphone.
Temps nuageux et froid.

On s’inquiète comme notre temps nous y invite.

La solitude dans l’intégrité du corps comme refuges

La nuit à Perpignan après la pluie sexuelle.

Je ne suis pas seul

///

///

Juke-box : i shot the sheriff. Studio st Hippolyte.

Après quelques fumées délicates. L’amitié et l’habitude du langage certains soirs.
Entre nous.
je cherche une sorte de climax à notre amitié.
Comme d’autres un orgasme. Rassurant.
Pour cela nous pouvons fausser nos sentiments.
On se cherche, on s’esquisse.

 




#360544 Au parc

Posté par l'enfant chien - 18 mars 2019 - 04:33

simple, proche du monde 

un beau texte




#360056 l'hiver et moi

Posté par l'enfant chien - 06 mars 2019 - 11:58

Certaines musiques m’encouragent à vivre avec ce temps. Malgré lui !
je creuse en moi. Je finis en silence.
Écoute de Coltrane et Miles Davis.
Le petit appartement ou je passe de longues nuits éveillées.
« J’écoute siffler le vent… »
Il se peut que cette nuit je sorte marcher un peu.
Un homme s’empresse de disparaître. Plus haut j’écris « je finis »
cette idée ne fait que me hanter.
L’idée de sa propre disparition est autant passionné que l’amour qui vous quitte !
Je crois bêtement dans la solitude, dans cette aventure intérieure. Autre chose : me lier me terrifie !
Boire en journée, quelques verres
fin de journée, plaisir de la chair.
début nuit, milieu nuit : longue, longue chute !
en soi ou bien contre le monde !
et si ceux que « j’aime » était de simples personnages ? Le spectacle de l’authenticité plutôt que l’authenticité.
Même dans ce royaume, nous sommes compétiteurs ! Tout plutôt que d’entendre et se heurter au vide.

Après ce vrac, je souffle un peu
1.01

Alors il ne me semble rien pouvoir dire d’autre que « Partez ! Allez peupler ces rues et vos soirées sales sans moi ! »
n’oubliez pas la pauvreté !
n’oubliez pas vos cœurs et vos mots domestiqués !
je leur en voulais d’être ordonné !
leurs besognes, leur sérieux et …pourquoi est-ce que je parle de vous, de vous dans mes bras, ma bouche et aussi mes mots, là, des mots colorés et morts.
Juste ces phrases balistiques !

Ou naître pour ne pas avoir de conscience ? (C’est illusoire bien entendu)
Je pense à vous cet hiver !

 




#359448 royaumes à la lueur d'une lampe

Posté par l'enfant chien - 21 février 2019 - 04:01

Ces fins d’après-midi hors du monde, sans date et qui perdurent.
Le rire joyeux des enfants…
quand j’étais enfant, enfance
l’esprit tendu, heureux et las.

Je suis resté dans ce soir d’été à écouter le rire joyeux des enfants longtemps après qu’ils se soient tus. Immobile, en éveil préférant concentrer mon attention sur ces rires disparus plutôt que sur notre gravité et notre désordre.

Il y a quelque part le portrait d’une mère et le monde autour de ce portrait.
 

Il y a quelque chose d’une ignorance sauvage en elle mais uniquement par une incompréhension de la vie et du cœur.

 

 

Mon esprit allait vite maintenant. Au-delà de ce village dépeuplé

 

 

Assis sur un banc de cette place au cœur triple
Je regarde le cadran de l'horloge dans le bloc d'obscurité de la nuit.
Aussi le visage noir des fenêtres et derrière des peuples endormis.
 

« Marche alors jusque sous le dernier lampadaire du village. A la frontière
Continue ta marche, reprends ta série de pas. »

 

 

Lui comme moi nous sommes d'un ennuie profond à contempler le ciel. Ses gloussements, les hoquets de sa souffrance viennent jusqu'à moi.


l' enfant le regarde avec curiosité, s’accommode de son étrangeté et retourne à ses fantaisies.

je regarde des bâtisses dont le toit s’ouvre sur le ciel comme un ventre lumineux.
Elles continuent de vivre, de respirer

 

 

Gonfler mes poumons de fumée verte, passer mon esprit au blanc clinique
contacter au hasard des compagnons vulgaires
 

Mon esprit vire au noir
Mon corps envahit cette fin de nuit

 

 

 

 

« Cela ne te suffit pas d’aimer ou de souffrir !»
« Tu ne veux plus rien à voir à faire avec la gravité !»

 

Après tout cela, je pouvais flotter.
Dans un état pathologiquement heureux

« Peut-être n’arriverons-nous jamais ? »

 


Le bruit souple que fait le monde dans la fin de journée

Les gens qui vont et viennent comme des pièces d’échecs.
ma peur et moi nous cheminons dans l’adoration d'un jeune homme.

Il n’y a aucune raison pourtant que lui et moi nous nous aimions !
 

 

 

Nous peuplons le jour, nous écrivons des phrases les unes à la suite des autres.
Je ne veux plus dormir !

 

 

La soirée dans l’enclave.

j’envie ceux sur le départ
quittant femmes et enfants
quittant le monde !

 

 

Ce rêve d’enfance ou nous êtions des personnages, le cœur ignorant de l’hiver.

Peu à peu d’immenses foules extravagantes viennent nous hanter, nous façonnent

Nous sommes enfin d’étranges vagabonds sous les cieux.

 

 

 

 

Enfance :

Je communies avec toutes choses.
Tout en moi semblait se défaire, n’avoir aucune attache.

 

Un nouveau visage pour ces jours-ci, un visage qui ne supplie pas.

 

Mon corps regardait toujours le monde

 

 

 

 

 

J’admirais ces journées grises, sans âme accrochée. Je ne voulais alors accorder de gravité à rien.

J’ouvre la fenêtre sur le peuple étrange de la nuit.

 

« Je ne veux pas penser à ce pourquoi j’écris ni à l’identité d’un quelconque destinataire »

 

L’écriture

Le silence

La vacance

C’est contre tout aujourd’hui !

 

 

 

 

Retrouver des traces de notre jeunesses comme des sentiers, des chemins ne menant nulle part.

Se garder de ce jour

Devenir passager des nuits

Et parler des affinités avec les anciens

Les disparus

 

 

 

 

De vielles paroles, de vielles liturgies. Un écran télé clignote dans une maison proche.

Apaise-moi

Apaise-moi au-delà du corps.

Avec le monde que l’on frôle

A cette heure ci

Je t’aime encore

 

 

 

 

Traversant comme dans un vieux film le continent Europe vers une nuit sure.

 

Après que la poitrine de ce jeune homme à l’entrée de la nuit se soit bombée fièrement devant l’encrier séminal.

 

Au-loin nous entendons le bruissement du jour.
Il traverse la place en direction de chez lui.

C’est un être fragile et brutal.

 

 

 

 

 

 

Je repars pour retrouver mon visage d’enfant.

Alors mon âme me démangeait, elle cherchait à devenir

Elle se prélassait dans les salles obscures, jouait avec la sottise.

Amoureuse alors de toutes choses.

 

3.00 du matin. 

Tout ce qui peut constituer dans le corps une stature liée à la pesanteur,

Tout ce qui dans un esprit accable l’esprit

Et l’angoisse comme une peau endurante….

Tout cela va devenir fleuves et nuages !

Tout cela va me sourire

Et dehors ne sera plus hostile

Dehors ne m’observera plus

Les amis, les parents et leurs aïeux vont disparaître

Et l’amour même ne sera qu’un songe fantaisiste et abstrait

 

 

Alors que je me blesse chaque jour et que rien de ces douleurs ne s’altèrent.

Là, j’éponge mon âme pour quelques heures

 

 

 

Son visage est souriant, son âme porte sur son visage une gaîté juvénile et heureuse.

 

 

Grisaille à laquelle on donne le nom de crépuscule sur ce village

Puis en allant, l’innocence

Qu’en sera-t-il des déserts du cœur, de ceux que l’on ne regarde pas, auxquels on ne prête pas attention.

 

Ton sourire s’allume avec une cigarette.

Nous devons dire le calme de la mer pour que longtemps nos mots soient aventures en silence.

 

 

 

 

Je peux noter comme une saveur d’été dans le paysage ce soir

Je peux noter que certains frères se sont avilis…

 

 

Je ne veux plus rien savoir.

Les sourires

Les enfances, les généalogies.

Nuits

Nuits

Sans cesse agissante en nous tous

 

J’ai les tempes battues par le sang comme par une pensée vivante

 

 

 

 

Un vent léger fait naviguer les joncs

La cime des arbres est immobile.

Des jeux de tuiles en bois cliquettent dans l’air de cette fin d’automne.

 

J’admire la patience, cette vertu des bêtes.

Je reste ici quelques heures dans la fin du jour.

 

 

 

 

 

Dans la chair des environnements masculins.
Mon esprit s’étend sur la surface du jour.

Ils me dénudent

J’étais ivre du vin de leurs caresses.

Mon front brûlait de leurs amours

 

 

 

 

Sur la place du village aux environs de 3h. je suis enchâssé dans le calme du monde.

Rien en moi ne se heurte et je parcours une contrée souriante et lascive

Passif à cette nuit.

Il n’y a aucune résistance, aucune frontière entre moi. Le monde, cet endroit et cette heure.

 

 

 

 

Innocent d’un quelconque destin, j’extirpais à chaque bouffés les moments de cette nuit

Je me refuse à ce temps

 

 

 

 

 

Après le grand sommeil.

Des choses vivent en moi. Des souvenirs, comme des souvenirs.

La fragile obscurité que le vent déchire.

Des monstres à l’âme lourdes s’apaisent en toi.

 

 

 

 

La famille a l’odeur d’une horloge avec laquelle je mords la lèvre du monde.

Et l’ami.

 

 « Répète que tu m’aimes »

« Répète-le encore. »

 

 

 

 

 

Une nuit à l’humidité tamisé où je tombe dans des pelages intimes, des rues serpentant comme la fumée d’une cigarette.

Après la fébrilité du rire, de ces à-coups d’amitiés. La solitude travestie.

Souvenirs de chiennes amoureuses du siècle précédents, de leurs ventres.

 

 

Mon âme tu es tant de choses volées à chacun.

Un garçon assoiffé.
la dernière demeure d’un mourant
Une femme qui s’ouvre enfin pour jeter la vie en pâture à la vie.
Et quelques mots pris dans des milliers pour dire

Je regarde autour de moi comme souvent après les premières inspirations de la fumée.  Tout se ralentit et devient …
du bleu au blanc, cela tombe sur les toits voisins.

Une autre nuit ou je retrouve des hauteurs
je contemple fixement une lampe. A perte de vue.

Qu’il y ait en moi des personnages tristes. Passé la frontière de cette nuit. Vaste mer bétonnée de rêves salubres.

Est-ce que je peux m’enfoncer dans cette nuit comme dans le périmètre d’une femme.

Vers l’enfance sage

 

 

Ne pas s’acclimater à aujourd’hui
ne pas être nostalgique d’hier.

Rester dans un lieu inchangé.

 

Mon grand-père est né le 8 mai 1902. A Perpignan il neigeait ce jour-là.

« Dans le fond, ce monde n’est pas le mien »

« Je n’aime pas l’époque dans laquelle je vais m’éteindre » dit un jour écrivain.

 

Gare de Perpignan.
Si je cherche à décrire le bonheur, il est quelque part ici. Avec une gare ensoleillé quelconque et vue sur la mer.
Sans quitter quoique ce soit. Rivages. Une facilité de se souvenir et d’imaginer des départs.
Peu de choses pourtant. Une lumière orange. Un samedi.
Le monde commence ici, dans ces heures
non, prénom, époque !
tout est vocatif !
quelques noms de villes : Figueres, Barcelone.

La mer est en altitude et la terre est toute entière un soleil qui roule sur les rails.

 

 

 

L’après-midi blanche. Se retirer du monde dans l’âme d’un dieu.
Le monde est sobre
puzzle sonore
 

 

Ni l’absence, ni la vie avec la gravitation.
Qui est cette lourde attraction à la roue
Ni l’Age que nous avons encore
 

Respire cette nuit.
 

Cela hors de moi : souvenirs métissé, âme géomètre, amis fatigués.
À chaque seconde comme le sucre et le diamant sur tes lèvres.
Cela vieillit.

Histoires personnelles sur toutes radios, toutes fréquences.

Depuis toujours ce monde est enfance.

 

 

 

Je peux vous raconter des souvenirs inquiets mais encore endurants dans ma mémoire.
À vif.

Et après demande l’enfant ?
 

 

 

 

Me raconter des souvenirs que j’épuise.

D’étranges visages polymorphes, des venus paternelles.

Le génie de l’enfance avant l’héritage.

 

Et après demande l’enfant ?

 

 

En été, je remercie la patience répétitive des insectes et le parfum d’eau savonneuse.

 

 

 

 

Je regarde le collage de fleurs salines accroché dans la chambre du fils et de la fille.
Le clocher sonne 14h
le soleil est haut, il éradique l’ombre à midi.

Comprendre enfin ce que la lumière du sud a de commun avec la tragédie.

Les rues sont femelles
Les toits ont la couleur du verbe.
Ville, ici, au cœur d’or.

Je me souviens de tant de choses alors que la lumière éclatante me fait plisser les yeux. Je veux laisser ce monde tel qu’il est.
Avec une humilité à conquérir contre le bruit.

 

 

Tes mots ici contiennent l’hiver dépressif, la maladie.

Retrouver ma respiration.

Cette nuit est un miracle. Le monde entier semble suspendu dans l’air.
Je retenais avec gourmandise des larmes de bonheur.
 

 

 

 

 

 

Par tes mots, la débâcle de tes mots. Des profondeurs, des entrailles blessées, peut-être vides.

Combien de temps me reste il à vivre ?

Je regarde la fin d’après-midi. « Est-ce que tout finit ici ? est-ce la dernière fois que je t’entends ? »

 

 

 

 

Tu es sans doute le passager d’une ville, l’âme pressée par la nuit.
j’entends battre le temps derrière ton regard.

La jeunesse prend l’air du soir, elle prend ce monde silencieux.

D’autres se taisent, ne sont jamais devenus.

 

 

 

Au terrain, peu à peu, la nature revendique l’endroit, se presse vers l’intérieur du cercle. Je regarde si les chiens sont présents. Je peux sentir leurs lassitudes.
La main et le cœur sur le rebord du monde.

Ne jamais être l’hôte.
Est-ce ici que tout prend fin ?

 

 

J’attends que l’on souffle sur mon esprit.

Frontières !

Cette photographie d’enfance est vaste.

Je respire, je me tais à l’intérieur des limites de mon corps.

 

 

 

Je suis passif à la vie même.

Un versant solitaire.
Passager récurant. Je garde son nom pour moi.

Le rêve comme le grand meurtre du rêve.

Être habité enfin de nuits entières.

 

 

 

Le ciel n’offrait rien.
depuis plusieurs jours tout virait au gris.

Et mes nerfs se parcouraient d’étincelles !

 

 

 

Ma mémoire se renverse comme un verre.
Je ne crois pas en tes étreintes, je ne crois pas dans la nécessité de ton cœur.

Il m’est difficile d’écrire alors que tu pars.
Le cœur triple du réverbère que je regarde encore

Plus en avant dans cette nuit d’été.

Qu’y a-t-il de plus silencieux que moi ?

 

La solitude de ce royaume est immense.


  • gab aime ceci


#359446 vieux conflit

Posté par l'enfant chien - 21 février 2019 - 03:41

Les mères n’ont de vertu que leurs entailles vaginales ! je n’en finis pas de régler mes comptes avec leurs douceurs, leurs bras.
Un ciel gris l’accompagne.
La misère des bêtes !
ce qu’elles prennent de temps et d’esprit, surtout d’esprit !
contente toi de solitude !
la chose réelle et factice d’enfanter, d’être ouverte.
De sourire et d’entourer.
le carquois misérable de sang et de patience !
cherche loin d’elles, de leurs amants la chose monde à dire et cachée plus profonde.
Le temps fait de nous des mondes froids, des astres !
alors que tu modifie et retire uns à uns tes organes pour devenir.
S’il ne comprenne pas l’innocence comme celle de l’enfance.
Plage hivernale ou je regarde la ligne d’horizon.
leurs secrets, leurs mots peu fiables !
je me défais de cette conscience, de son omnipotence d’invasion.
je ne recommencerai pas ailleurs
les plages du Nord cernées de noir.
quelque part cela commence.
nous donnons des mots puis nous aliéner à d’autres.
la peur d’être seul, de savoir et de s’avouer seul !
 

 




#358675 Piet Mondrian

Posté par l'enfant chien - 03 février 2019 - 07:49

je trouve votre texte excellent, peu importe le ou les tableaux dont il parle




#358027 lecture audio

Posté par l'enfant chien - 21 janvier 2019 - 05:40

je n'ai pas réussi à retrouver le texte a partir duquel cette lecture a été faite 

 

je poste ici tout de même le lien 

 

l'enregistrement date de 2013, fait au studio sonar Prod avec le musicien Norha à la prise de son

 

 https://www.jamendo....rack/1078501/nb

 

 

 




#357831 des hommes pris par l'hiver

Posté par l'enfant chien - 18 janvier 2019 - 01:17

Ces sentiers sont vite apparus, restent intra-muros.

« Il ne faut pas aiguiser l’appétit du roi, ne pas lui donner des espoirs dans sa solitude. « 

Il est certain que l’on met parfois une vie entière pour s’accepter et se connaitre.  Certains moments nous trouvent exactement heureux avec nous même sans que l’on en sache plus ou moins sur soi. Un heureux hasard ou quelque chose d’autre  nous dépose au cœur de nous-même.

 

Je n’ai pas voulu être de cette ville, de sa soi-disant apparence au Sud. Je mords mes lèvres.
Ces mots sont pénibles, contre moi, ma vie aussi.
Et ailleurs ?

J’ai voué des soirées entières à m’émanciper des haines mesquines qui me rongent et desquelles je croyais forger l’individu que je suis.

Je force ces mots hors de moi je les y pousse. Peut-être n’ai-je rien d’autres à dire qu’a un miroir ?

 

Comme toute cette lumière est enviable dans sa promesse !

Vous connaitrez encore d’autres nuits, des jardins sans père.

///

Mes nuits. Encore
rivages. Escortes. Sais-tu qui te prendra la main ?
 

Vivre sans avoir constamment en conscience les limites de la vie.

 

Apprendre la patience comme un art de vivre
dehors des foules immédiates qui concrétisent leurs envies sans conscience.  Leurs sonorités montent jusqu’à moi, deviennent de méthodiques fêtes.
 

La musique est ancienne ce soir
la jeunesse est ancienne avant de s’aimer
de trahir aussi.
Demain les habillera de désert. Ce dimanche les trouvera vague et fatigué de penser. Ils seront ainsi à la ressemblance de ce monde. Avec l’excuse, la raison d’un esprit zone qui se souvient d’un firmament.

 Mécanique à l’immobile.
Peut-être même pour la nuit faire le signe de croix.

Tu regardes la jeune fille vendue en rose, tu attends le long corridor de la nuit pour y prendre place. Et quelques festivités pour patienter l’année venue.
Il y d’étranges hommes devenu objets qui te cherchent. De ces êtres qui n’ont rien à voir avec les licornes ou les fées.

Il se peut qu’a cette heure-ci un bar s’ouvre en ville, que l’on s’en approche.
On s’y assoit, on y boit un verre jusqu’à demain
poliment en serrant la gorge d’une femme en manque.

Un oiseau bleu remplacera la lune et te crèvera le cœur. Ce sont des mots pour d’anciens poètes aujourd’hui disparus. Des mots aussi pour des clowns perdus dans le nouveau monde bétonné et rapide, colérique.

Il te faut partir et dédaigner les heures.

 

Je repense à ces hommes dont le corps est une prison.
J’ai pour eux la pitié, la peine et la soif.
J’ai vu son âme tomber sur le sol, mordre la poussière. Des nuits, retables d’or.  De simples passager ou loin devant, vers nulle part. Frontière Europe.
Et le monde avec Orphée dort encore

les troches du levant brûlèrent jusqu’à mon réveil.
 

Souviens-toi des frontières, De tes rêves enfermés à l’hôtel, De Mes pas sur la poussière.

On récite le monde, on l’espère pour demain. Je regarde vers le jour, vers le sexe fantôme de la nuit. Au réveil tout demeure.

 De grand incendies ont habités ton âme, se sont propagés comme le rêve.

 Rien ne semble avoir bougé, les bruits de serrures se sont tus. Le monde est prisonnier des glaces.

Il rentre et il s’enferme, soupire comme si un cœur féminin allait répondre.

Je revois aux travers de lui l’arche berlinoise happée par l’éther. Il soupire encore, se dit qu’à l’époque il y avait des distances. Dans le monde depuis hier sont revenus les barbares et puis l’hiver.

Tiens-toi calme aux limites de ton corps comme un territoire inviolable et espéré. Amoureux de grands navires, de mers infinies et plus grandes que les nuits autour du globe.

Le petit homme se pousse loin de la lumière, s’endort. La vie prend alors le ton du rêve. Il reste là loin des saisons et des guerres, des danseuses en fil de fer et du brouillard automnal d’apollinaire

 




#357830 rose

Posté par l'enfant chien - 18 janvier 2019 - 01:06

Je n’ai fait que vivre au travers d’une prairie en feu, d’un bateau peuplés de rats.

Les nuits hospitalières restent allongées comme un rivage.

que m’enseigne l’énigme du visage des hommes ?
des pleurs, des enfants, des ventres de femmes ouverts et oubliés.
il reste au travers de moi des rires en cascade.
Alors dans le miroir et au travers des jours je ne sais plus quel âge j’ai.
Des photos elles aussi m’enseignent et me donnent à voir le visage et la joie des morts.

Je baignais volontairement dans une lumière qui gisait depuis le plafond. J’aimais ceux et celles que je cherche aujourd’hui.
Toute mon admiration, ma vie.
toute mon admiration pour l’obscurité sans ténèbres, avec sourire et jubilation.

Il faut redevenir poète, ne pas écrire devant le monde que l’on croise ici.
 

J’ai dormis alors qu’elle finissait d’aimer ce monde et de l’excuser. Certaines nuits comme celle-ci tu me manques tant.

D’avoir vécu sans l’amour de la poésie, de vivre sans poésie !

L’ornement des rivages de la mémoire.

je veux percer le visage de ce jour, de tous ces jours du monde.
Regarder les bateaux nous quitter pour s’amarrer dans des livres.
Et grandir, grandir comme une ombre que la lumière chasse.
Vers ta beauté

 




#357687 mes profondeurs

Posté par l'enfant chien - 15 janvier 2019 - 02:57

Cela traînait jusqu'à jour.

 

Il se détacha à l'aube !

 

On s'amusait du reflet dans le miroir tout comme l'époque

Le plus dur fut de nous voir passer

Mais tout était calme, sans les déchirures violentes et enfantines

 

Ce rappel volontaire de mes cris

De mon corps tout entier

Donné

 

L’Age a peu d'importance, tout autant la beauté, le cœur !

Il faut imaginer des nuits comprenant mépris

Absence

Accouplements

 

Je n'aimais que moi dis tu

 

Le jour faisait tomber une distance

Tout devenait sanctuaire a nouveau

Rives

Et...

« Mes profondeurs pour te cracher au visage ! »

 

Ce grotesque carnaval nocturne, les chiens et les révolutions avortés

Leurs visages tournaient, quotidiens, miraculeusement épargnés

 

Pour un temps

 

 

 

 

 




#357686 j'étouffe

Posté par l'enfant chien - 15 janvier 2019 - 02:50

J'étouffe

J’étouffe dans ton vagin, dans tes hanches, dans ton rire.

J'étouffe dans les supermarchés du monde,

Dans la naissance de mon fils.

J’étouffe, je m'étouffe à plaisir.

Et La fumée de ma cigarette noircit mes poumons et le monde.

J'étouffe quand je respire

Quand on nous parle de demain

Quand je bavarde, quand je parle

Quand tu me dis je t'aime, quand tu me désires

Avec tes bras comme les murs d’une ville

Quand l'amour se réduit à une forteresse docile

Quand j'achète, quand je vends

Quand je m'achète et quand je me vends

Par des mots, et des postures

Des mensonges

Mensonges !

Mensonges !

J'étouffe

Mes désirs m'étouffent

La culpabilité m’étouffe

L’histoire, le passé

Et plus rien vers demain.

J'étouffe

Et la grâce d’être au monde envahit la nuit

Ou je respire comme un enfant.

Ou je te regarde, te respire à nouveau

Ou tu commences mon amour

Et ou je finis !

 

 

 




#357353 fin du chemin

Posté par l'enfant chien - 09 janvier 2019 - 03:44

Cahier 2018-….été

 

Amour et cocaïne ?!

 

« Le commencement est un moment d’une extrême délicatesse. »

Le ciel bleu, des visages hirsutes trahissent une pensée violente.

Je l’embrasse.

Dernières danses, derniers chemins !

Le rêve de patience des bêtes. Les joncs que le vent caresse.

La solitude, ancienne demeure.

Que regarde-tu ?

Nouvel été. Et l’amour, la jouissance du corps !

/

Tu ne sais rien

Tu penses le silence comme quelque chose d’éloquent !

La fatigue, le rebord de l’amour

Rêves électifs !

Ton visage brule.

Le corps harmonique sous le ciel !

Puis une obscurité insondable.

Ce néant si proche. « Je n’ai pas peur ! » 

Aimer, être aimer et finir

Des heures, des rêves anxieux.

« La vie est un glaçon avalé de travers » Artaud

Comme ce monde se lasse de devenir, se méfie d’exister.

« Alabama. Coltrane »

La sagesse de refuser. Combien me faut-il encore de silence ?

J’admire le rêve électrique et tamisé d’une lampe.
Mon âme sous le halo d’un lampadaire.
Mains, ombres de mains qui ne cessent de toucher.

Cette jouissance de s’ouvrir, d’halter.
Au-delà.
Par lui !

« Le génie c’est l’enfance retrouvé » !

Il y a aussi cette douleur liquide, ce monstre qui ruisselle en toi.
Peut-être en auras-tu assez de rire ?

Que veux-tu sans cesse, constamment ?

///

Avenir ensemble !

« Le sens de la vie c’est qu’elle s’arrête » Kafka

Tout ce que tu veux c’est le silence etc…

La vie sans méthode

De blanches endormies qui se referment. « ? »

Que j’avale ton souffle !
que j’avale ta semence !

Peut-être une demeure dans un clairière ou de vieilles églises prises par l’hiver.

Ton cœur. Dressé !

Miles Davis

L’été dans la musique noire, le gout de ta sueur.

L’habitude d’être à ce moment solaire.

Tu sais aussi que cette existence nous saccage.

///

Le monde comme un cœur

Je rêve un enfant qui rêve

Sans trouver cela, cette spontanéité juvénile, nous nous vengeons en cherchant la beauté

Beethoven : neuvième symphonie.

Un jour comme un autre

Nos cœurs ont échoué !

 

 




#357113 antipodes

Posté par l'enfant chien - 02 janvier 2019 - 08:09

Je pense à de lourdes fumées vertes qui passent les portes de l’âme ou de l’esprit.
On y entend vivre des gestes héroïques, le chronomètre du cœur et de sales petites ruelles avec des enfants bruns immaculés et rieurs.
Les destins d’un village loin dans l’enfance que l’on regrette.
Et pour nous des décades qui parlent et bavardent avec insouciance.

Sous l’amour vif de la lumière matinale
Demain s’est arrêté quelques moments pour nous regarder et nous faire rire
il y a les cendres de vieux rois
peut-être une monarchie délicate et jubilatoire, la nôtre !
Il y a même des antipodes vers lesquels on tend les bras

 

lien vers audio:

https://www.jamendo....52757/antipodes




#357112 les autres

Posté par l'enfant chien - 02 janvier 2019 - 08:05

Ils sont le portique que je regarde.

Ils font de moi une souffrance vaine

Ils me donnent l'aptitude à la maladie mortelle.

Un abysse me parle distinctement.

Tous les jours comme un familier s'éloigne.

Naïf comme une mère en fin de vie.

Recommencer.

Sucer le vide.