Comment ne pas songer au coeur supplicié de ceux qui ressentent les empreintes en douleur vive, blessure de psychée, marque de fer rouge.
- Diane, M. de Saint-Michel et bɔētiane aiment ceci
Posté par Gabriel Monfort - 11 décembre 2021 - 12:20
Comment ne pas songer au coeur supplicié de ceux qui ressentent les empreintes en douleur vive, blessure de psychée, marque de fer rouge.
Posté par Gabriel Monfort - 06 décembre 2021 - 09:07
Je ne sais pourquoi Bunuel et Honegger ont surgi dans un noir et blanc laiteux et rythmé. La poésie a la vertu de bâtir des mondes. Tu as le talent de dépayser. Pour le voyage, pour Yggdrasil, pour une cosmogonie, la tienne, j'ai aimé promener plus qu'un regard.
Ce sont les lecteurs qui font les poèmes.
Posté par Gabriel Monfort - 06 décembre 2021 - 08:58
Je n’ai pas aimé ma solitude chienne
Quand elle est venue lécher mes plaies
Avec sa langue froide de métal
.
Je n’ai pas aimé ce que je suis
A courir l’entre-deux
Comme un cheval qui saigne
.
Je n’ai pas aimé ma vie
Et ses derniers feux
D’un oiseau phénix qui ne renaît plus
.
Je n’ai aimé que toi
Phosphore radieux
Oiseau paradis
.
Je n’ai aimé que ça
Ta chair en ma chair
Luciole arrachée à la nuit
.
Je n’ai aimé que là
Où tu as posé tes caresses
Papillon dévorant
.
Je n’aimerai plus rien
Que le temps que tu m’as donné
Tortue d’émeraude écaillée
.
Je n’aimerai pas d’autres
Serments que les tiens
Sirène et lamantin
.
Je n’aimerai pas que
Mes cendres se dispersent ailleurs
Que dans la conque de tes reins
Posté par Gabriel Monfort - 06 décembre 2021 - 08:52
Poésie graphiqe, stylisée, énigmatique où je me perds entre St Exupéry et Georges Bataille...
L'érotisme c'est le mot dessiné d'espoir...
Posté par Gabriel Monfort - 06 décembre 2021 - 08:38
Dans la peau du taureau, vous nous offrez là un poème d'une déchirante beauté...
Merci à vous. Ce qui déchire c'est sans doute le destin commun de ces vies qui marchent vers le funèbre avec ce soupir d'un temps si vite passé. Il faut si peuu de temps de l'aube au crépuscule.
Visuel, coloré, toutes les sensations éclatent de douleur.
Une magnifique et cruelle agonie.
Merci Diane.
(Le songe de Gérontius, J.H. Newman)
barbarie _ spectacle > pourvu qu'il pleuve souvent
voix intérieure m'ayant entraînée ailleurs, me suis demandé (mais pas trop longtemps) si l'arène n'était pas entrée dans l'homme, si l'homme n'avait pas parqué rossinante pour s'en aller mourir aussi près de la bêtehumain ou animal >>> l'être attendrissant
alors ça cogne et pique au plus près du cœur et du corps
_en -ille, très exactement
Merci Boe.
Toujours à scruter la dentelle pour l'ajouré. Toujours à frapper juste quand il s'agit d'échapper à l'apparence d'un discours pour en extraire le suc. Car si, métaphysiquement, vivre son agonie ne peut se justifier que par l’Amour, éthiquement, il nous faut construire une nouvelle poétique de l’action faisant place à la fraternité issue de la chair, à l’imagination de l’homme pour répondre à l’appel d’autrui et de la vie. Il n'y a pas d'autre esthétique que la flamboyance du dernier feu.
Posté par Gabriel Monfort - 03 décembre 2021 - 12:49
Les arènes sévillanes, au soleil si sanglant
la foule castillane, au vermeil si troublant
le sable crisse et ploie sous le poids de mes ans,
ans si brefs, sans griefs, je viens m’offrir, trottant
J’hume l’air, chaud de cris, d’écume je transpire
je respire déjà le métal qui au pire
abrègera longtemps mes poussières d’empire
c’est de la musique et des chants qu’il tire l’ire
l’éclat picador des banderilles vampires
Arène séguedille en rouge véronique
il neige des mouchoirs, blancs ourlés de tragique
le sang chaud coule de mon échine taurique
je mugis, je frémis, je charge si héroïque
Le pantin de lumière dans son pauvre habit
m’esquive en riant de sa cape de bandit
J’ai mal, si mal que j’en ris
Pourquoi l’arène tourne t elle ainsi?
Je galope dans les eaux du Guadalquivir
l’écume rafraîchit mon poitrail
l’ombre des oliviers pétrit le soleil
le vert des pâturages encense l’orage
Dieu, que les nuages sont beaux
à mourir de pluie
et que cette Io est lumineuse…
Je la voudrais…
La couvrir
Percer ses flancs
assurer ma descendance
voir mon sang ivre
par delà mes années
…
Mais l’orage gronde
les éclairs
de métal
zèbrent
et me sabrent…
J’en ai vu un
me … plonger
dans la gorge
sous les … cris
Que je n’entends presque plus……..
Est ce mon sang qui bouillonne?
Quand je ploie sous les ans
suis-je si vieux déjà?
Ai je perdu mon temps?
Le ciel
me blesse
Io…
Ma génisse…
J’en gémis…
je vois
des moulins
à vent
leurs ailes
dévoilent
la porte
d’azur
J’ai
peur
à
présent
J’ai
soif
…
Le vieux cheval fatigué traîne la carcasse,
Qui dans l’arène creuse un sillon, une trace
Et de son mufle éteint pend une langue rose
Constellée de grains de sable d’un convoi morose
Posté par Gabriel Monfort - 02 mai 2021 - 09:29
Un rondeau maîtrisé et d'une exquise virtuosité, bravo! Les formes fixes sont des révélateurs, jamais des obstacles à qui écrire est reflet d'âme.
Posté par Gabriel Monfort - 02 mai 2021 - 09:25
Magnifique texte composé en strates spatiales d'un intérieur vers un extérieur qui se referme lui même sur un intérieur, fascinant mouvement visuel.
Posté par Gabriel Monfort - 02 mai 2021 - 09:23
Un portrait résolument moderne d'une femme en armure et pourtant sensible au sons, images, couleurs et temps qui passent...
Posté par Gabriel Monfort - 01 mai 2021 - 10:39
Le mort d’heures de vol
C’est une voûte de terre mure où rentre une civière,
Accrochant mollement aux adverbes des fanions
D’argent ; où l’oseille, de la fontaine mièvre,
Nuit : c’est un petit mousse qui avale ses crayons.
Un jobard seul, touche la Berthe, nette, tue
Et le bouc naissant dans la craie, blessant,creux,
Sort; il est édenté dans l’Herne, sous la rue,
sale dans son pli terne où la loupiote meut.
Les glaires dans les aïeuls, il mord. Soutirant comme
Sourirait un mal en façade, il fait une tonne :
Namur, cercle le bassement : il est trois.
Les parpaings ne font pas arraisonner sa farine ;
II tord dans le sommeil, le nain sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux coups d’rouges et dote la croix.
Arimb Thurbaud
Posté par Gabriel Monfort - 01 mai 2021 - 10:35
Une femme aux couleurs
Multiples,s'abandonne
Vers l'horizon de ses peurs,
Jolie pensée qui fredonne.
Le reflet de son coeur.
Très belle musicalité... D'une musicalité verlainienne qui débouche sur un ressenti d'atmosphère. J'ai beaucoup aimé.
Posté par Gabriel Monfort - 01 mai 2021 - 10:20
Au delà de la régularité métrique il y a cette énergie à l'attention telle qu'on la rencontre chez Brassens dans la Pauvre Hélène:
...
Posté par Gabriel Monfort - 01 mai 2021 - 10:16
Un radeau sur une lave en fusion et la dérive erre parmi les couleurs contrastées...
Posté par Gabriel Monfort - 01 mai 2021 - 10:09
La dentelle de nos fantômes
J' aime le blé mûr, promis d'ivresse
Deux billes vertes, iceberg ardent
Ta bouche au goût Cointreau vrille ma fesse
Et sur ta peau je vais cahin-mordant
Cousant la dentelle de nos fantômes
Un silence de Bruges, comme un port
Prélude un voyage au creux de tes paumes
Psaume indifférent au sang du remords
Tu sais que j'ai vécu dans tes contrées
qui vont de ton enfance à l'âge mûr
Je sais mes rives par toi explorées
De ton sexe blond le miel le plus pur
Abreuve alors ton sillon écarlate
Quand un spectre nu te surprend béate
Posté par Gabriel Monfort - 13 mars 2021 - 09:24
L'élégance quand elle caresse le cycle du temps vous le fait passer plus qu'agréablement, il s'en dégage un forme d'esthétique propre à baliser le chemin.