Superbe !
Je n'ai pas d'autres mots..
En un mot...Merci.
- Laurence HERAULT aime ceci
Posté par baccala
- 25 septembre 2022 - 05:22
Posté par baccala
- 18 septembre 2022 - 03:43
Elle y repose et s’y achève
Au champ d’urnes refleuri
d’échancrures cordiformes,
Ces campanes, qui de soies folles,
festonnent le parfum des ipomées.
Estampe des mémoires
Et leurs stèles qu’empreignent
Les remugles de l’âme,
Sous le calcin des jours
En creux, la taille-douce
De nos virginités,
Et grâce viscérale,
Prélude au grand voyage,
C’est l’être d’indulgence,
Sur le ferment meuble
Des cendres sépulcrales,
Qui gravera sans fin,
Tendresse, ma mortuaire…
Posté par baccala
- 18 septembre 2022 - 03:39
Je l’aime cet enfant-là...Ce petit d’homme, si silencieux, perçoit et exprime ce que nous avons oublié...
Posté par baccala
- 18 septembre 2022 - 03:22
Magnétisme des passions qui aimantent la fleur des peaux et le sang de la chair. Deux emprises aux formes jumelles mais au fond contraire qui se heurtent à repousser les limites des convulsions de l’amour infini...Comme un éternel retour...
Posté par baccala
- 08 septembre 2022 - 08:49
Aux obliques pudeurs, son regard a osé
Et d’un émoi, n’a vu que réplique muette.
Deux ébauchoirs timides auront guilloché
Du chanfrein des attraits, l’obscure silhouette.
Linéament sombre, lumière enténébrée,
Des pâleurs dans la nuit alanguissent la danse
Jusqu’à son aube lente au ballant des reflets,
Ces franges sur la moire et ses vagues nuances.
Tourmenté par la veine en sa longue agonie,
C’est l'ange monstrueux qui d’entre ses gorgones
Aux larmes retaillées des lapis-lazuli,
Sous d’opaques paupières, épaufre les madones.
Chérir de cet amour, faut-il être un orfèvre,
Sous son duvet de cygne, il est le doux écrin,
Une coruscation, jaillie du bout des lèvres
Fondue sur le bougeoir de nos profonds chagrins...
Posté par baccala
- 08 avril 2022 - 10:55
Le champ sémantique utilisé de la tempête, de l'orage et de la foudre ,
est très symbolique de l'anéantissement final :
Et la pluie des cendrées
Couvrira la sève
Des pétrifications,
Ces pavés de braise...
PS) petite demande possiblement indiscrète pardon ^^
Baccala est un poète ou une poètesse ?
j'ai toujours cru en voyant le pseudo et l'avatar que c'était féminin..mais à bien y regarder...
La nature abolit en nous ce que ses traces empreignent de l’histoire du monde, en y laissant ses vestiges, même nos respirations.....
Mais à bien y regarder....je dirai : bien vu.
L’avatar est le portrait que j’ai peint d’une grand-mère qui m'a aimé plus que les autres...Un petit bout de femme extraordinaire.
Posté par baccala
- 08 avril 2022 - 10:20
Lorsqu’arrive l'âge où l’on ne se défend plus contre l’enfant qui pleure en soi, parce qu'on accepte d’avoir été dépouillé d'un bonheur pour lui, de cet intime aparté se dessine l’accomplissement du tendre projet des gratitudes mutuelles, comme un pardon à l'endroit du désamour...C’est là toute l’ironie bienveillante de l’existence.
Posté par baccala
- 01 avril 2022 - 05:04
Bonjour, poétesse.
Je suis touché par la pudeur d'une quête dont les saisons incarnent ce qu’un coeur mis à nu, empli de ces images douces et fortes, donne à voir d’une belle émotion...
Merci à toi.
Posté par baccala
- 11 mars 2022 - 02:08
Il faut souhaiter que cette conflagration ne soit pas celle de l'univers...
Et pourtant, c'est malheureusement ainsi que je la comprends et l'identifie dans ton texte, dans lequel tu as mis tous les sens que ce mot comporte.
A moi, ça me déchire le coeur, quand je regarde ton ciel.
Merci de cette lecture, baccala, même si le feu, même si la braise, la combustion, les cendrées... A la vive émotion du chemin que je traverse à chacune de mes lectures, j'essaie de me hausser pour apercevoir un autre univers par delà les montagnes...
balila
ps : je n'ai pas trouvé le sens du mot gougeures. Comme elles sont recuites, j'ai pensé à gougères :-), mais cela me paraît incongru.
Bonjour poétesse,
L’humanité est ainsi faite qu’elle génère et essuie ses propres orages...Son atmosphère est menaçante, et ses nuages pesants et sombres ont émaillé son histoire...
Est-ce juste l’écho et le flash d’un vacarme qui viendraient inquiéter cette sérénité que l’on appellerait de nos élévations, celles-là même qui se révèlent être des ascensions vaines ? Nous ne faisons que bivouaquer au pied de nos montagnes, et nous nous consolons et nous nous résignons, sauf à vouloir nous protéger avec nos mains, des feux d’un ciel aussi bas que peuvent l’être nos instincts.
D’où nos gougeures...comme des griffures, brûlantes encore et encore.
Désabusé ? Peut-être...
Posté par baccala
- 28 février 2022 - 07:11
Le temps se délabre
Et l’orage gronde,
Il déchire le ciel
Il fracasse mes soirs.
Aux éclairs d’intuition,
C’est la foudre qui tombe
Sur les chronologies
De mes craintes indemnes,
A deux mains fulgurées,
Les gougeures recuites,
Et l’instinct assourdi,
Et les combustions vaines,
Et l’audace lointaine...
Et la pluie des cendrées
Couvrira la sève
Des pétrifications,
Ces pavés de braise,
Par delà mes montagnes…
Posté par baccala
- 16 février 2022 - 03:10
Comme un chemin de vie, aussi savoureux qu’incertain, aussi passionnant qu’emprunt de nostalgie, j’ai traversé à ton bras la foule de sentiments que l’on emmène avec soi, ce fil qui jamais ne se rompt et qui porte pourtant tout le poids de nos passions.
Je retrouve avec toujours le même plaisir ta poésie, baccala, complexe, et c'est sans doute ce que j'aime, ces aller retour qu'il me faut faire dans tes mots pour en extraire le sens, qui n'en sera sans doute que le mien mais peu importe.
Et tu le sais déjà tout cela, depuis le temps...
balila
Bonjour poétesse,
Des émotions fortes avec lesquelles les retrouvailles peuvent témoigner de nos fragilités...En tout cas des miennes.
Se fuir soi-même ?...Le monde n’est pas assez vaste.
Et si tant est que le bonheur est devant soi, en quoi de ces chagrins, si loin dans nos mémoires, aurait-on perdu définitivement la trace ?...ces résurgences aux projections subites d'inaccomplissement...Comment s’en défendre ?... Pourquoi s’en défendre ?
Merci à toi.
Posté par baccala
- 12 février 2022 - 03:00
Pourrais-je m’aguerrir et fuir les nostalgies,
Mes alizés lointains au son des cantilènes
Non moins que les faux airs d’un bonheur qui s’oublie
Et retient le sanglot quand les larmes me viennent,
Au bord de mon regard d’éternelle jeunesse
Qui se promit d’aimer, d’en faire le serment
Et ne pas s’endormir au bras de sa maîtresse,
Cette passion tronquée de vieil adulescent.
Voudrais-je en adorer encor le souvenir
Dans la limpidité du trouble qui abuse
Le survivant en moi qui ne veut pas mourir,
Jailli d'un recoin triste à la lumière où fuse
La tendresse éperdue de son être profond…
Posté par baccala
- 30 janvier 2022 - 04:39
Une porte qu’on rouvre
Au coeur de l’émergence,
Ce rai d’une lumière
Répliquant les mémoires
Sous le battant muet
Comme un pouls, le heurtoir…
On entre à pas feutrés
Et la langue affranchie
Des prosodies du silence,
Ces arythmies portées
Aux césures du temps
qui tient sous le verrou
l’empreinte familière
Des sages accointances.
Nos déambulatoires
Refermés sans éloge
Dans la topographie
Du bel antécédent
Auraient de n’être plus,
Hors l’immortalité,
Ainsi que l’imminence
D’un bout de vie sous clé,
Quand s’oublier soi-même
Apeure le présent.
Aujourd’hui... Maintenant …
Posté par baccala
- 08 juillet 2021 - 09:16
Lisser les marcescences
Sur les ellipses échouées des traversées de l’âme,
Fredon des longanimités,
Dérive en deux îlots profonds aux sources des saumures,
Rhizome de lumière
Affleurant ses rivages et leurs tamis cendreux,
Aux prémices de l’estompe
Qui arque du repli sombre, l’hyperbole poreuse,
Comme un vague sourire.
Chantourner le trouble
Dans l’écho flottant au puits perdu des souvenances,
Sous le glacis moelleux d’un brouillard dissipé
Et ses a-plats sondant l’épaisse carnation
De prime transparence,
Ce sentiment caché.