Moietmoi

J'ai pour ce nouvel an, pour vous et tous les vôtres,
Des paquets de bonheur, des envies de beaux jours,
Des cabas pleins de hauts, des joies de bons apôtres,
Des bennes de plaisirs et des wagons d'amour.

Que votre amant madame, ait pour vous du désir,
Qu'il vous voit la plus belle et que dans ses grands yeux,
Dans ses draps et ses bras, vous trouviez le plaisir,
Sans même craindre à deux, que vous deveniez vieux.

Aux hommes, en général, je souhaite l'équilibre,
Entre tout ce qu'ils aiment et ce à quoi ils pensent,
En formulant des voeux, pour qu'ils se sentent libres.

Je veux pour nos enfants, un destin apaisé,
Pleins de demains qui chantent et de la bienveillance,
Afin qu'ils ne soient pas du futur les lésés.

Je rêve en 2015, à plus de tolérance ;
Qu'on arrête de Dieu, de le prendre en otage,
Pour pouvoir imposer ses vues de dominance.

Et je souhaite à vous tous, pour cette année nouvelle,
Cette sérénité, qu'on voit dans le partage
Et qui à votre vie, sait lui donner des ailes

Et aux jeunes et aux vieux, jadresse tous mes voeux


1er janvier 2015

Vous pouvez toujours lire mes textes sur: peregrinationsenpoesie.com

TLP n'est plus pour moi, même dans sa rubrique sans commentaire, (transformée également en forum pour individus dérangés) un lieu de publication de poésie, en libre expression.
Je m'en vais donc, après plus de sept ans de présence, de ce site où il est vrai qu'à part une demie douzaine de cons, j'ai pu apprécier et même aimer les poèmes d'un certain nombre de ses membres, (d'ailleurs en partie exilés, eux aussi sur des sites analogues depuis).
Je remercie vivement tous ceux, qui habituellement lisaient mes textes et qui pourront, toujours continuer à me suivre sur mon blog :
Le blog de Moietmoi www.peregrinationsenpoesie.com
Un grand merci à Mr de Saint Michel pour son soutien et sa fidélité et bravo encore pour son talent.
Je vous souhaite à tous, à l'exception de ces quelques saboteurs irresponsables, de continuer à écrire de la poésie avec toute cette joie, cet enthousiasme et ce bonheur qu'on ressent si souvent, à leur lecture, dans les textes publiés.
« Hasta la vista ! »

Je veux être ce violoncelle,
Tenu par toi entre tes jambes ;
N'être plus que le son de celle
Qui fait de moi, ces dithyrambes.

De ta main gauche, sous tes doigts,
Tire de moi ces jolis pleurs
Et redis-moi, ce que je dois,
A l'autre main, de ton bonheur.

Fais-moi vibrer, fais-moi frémir
De ton archet, frôlant mes cordes,
En m'écoutant si bien gémir,
Offre-moi ta miséricorde.

Et de ton doigté si savant,
Fais-moi très vite découvrir,
En le rendant si émouvant,
La quintessence du plaisir.

Do, sol, ré, la, ton démanché,
A mes envies, là sur le pouce
A l'extension de mes péchés
Ressemble à une taille douce,

Où je ne serais l'instrument,
Que de tes quelques bons moments

Moietmoi Novembre 2014
Photo : Patrick Wecksteen

Femmes nues allongées, femmes nues étendues,
Sanguine et pierre noire, ou bien rehaut de craie,
Il a de ses crayons, pour ces fruits défendus,
Touché la perfection, dans ses dessins ocrés.

Regard plein de malice, au détour d'une hanche,
Sourire d'affection, pour un sein, une fesse,
Il a su enlever, leurs habits du dimanche,
A toutes ces servantes au plaisir en promesse.

Ses corps sont regardés, avec leur épaisseur,
Leur poids, leurs plis, leurs courbes, en ombre et en lumière
Avec les mêmes yeux, qu'on sait aux connaisseurs.

Poitrine à inspirer les ciseaux des sculpteurs,
Des cuisses à la couleur de ces roses trémières,
Qui vous mettent l'esprit, aux jeux des abstracteurs

Et où la femme est belle, à être si réelle

Moietmoi novembre 2014

Laisse passer du temps, attends encore un peu,
Reste dans cet état, dans ce demi-sommeil
Où te met le matin, juste avant le réveil
Et que sa diane crie à ces sauve qui peut ;


Jouis de ce moment, où encore en chemin,
Entre ton rêve étrange et la réalité,
Tu flottes dans les airs, gavée de liberté,
A penser qu'on n'est pas encore à ce demain ;

Grandis de cette page, encore immaculée,
Où tu peux dessiner tes songes de la nuit,
Sans que rien ne te freine, à vouloir spéculer

Et repousse les heures et leur chrono sans fin
Qui implacablement te pressent vers l'ennui,
En te masquant la soif que donne un peu de faim.

novembre 2014
Photo: www.vecksteen.fr

Mes mots ressemblent aux jolies femmes,
Pour lesquelles j'ai de l'envie ;
Ils sont les reflets de mon âme
Et les chimères de ma vie.

Ils savent se faire caresses
Et vont chercher leurs vérités,
Au plus profond de leur ivresse,
Dans des cocons de volupté.

Ils peuvent aussi n'être que cris,
Sachant exprimer, du plaisir,
Les sentiments que je décris,
Afin de peindre le désir.

Je mets le doigt sur leur non-sens,
Ma bouche sait les susurrer
Et de la langue, leur essence,
Je sais bien m'y aventurer.

Ils accompagnent mes voyages,
Aux confins de leurs paradis
Et ne voulant pas être sages,
Ils sont souvent fort dégourdis,

Racontant bien souvent des choses,
Que j'ai rêvé et parfois faites,
Comme cueillir des tas de roses,
En croyant que c'était la fête,

et en voyant dès le matin,
que ce n'était , que baratin...

Moietmoi Novembre 2014

Il est un temps malsain, où s'estompe demain,
où même notre espoir chavire au désespoir,
où dans ce grand couloir, entre envies et devoir,
les portes du savoir , n'ouvrent que sur du noir,
il est un temps malsain, où s'estompe demain
et où tous nos desseins s'écroulent dans nos mains.


Il est de ces moments, où on sait qu'on se ment,
où on se crucifie , simplement par défi,
où on se mortifie, sans voir que ça suffit,
tant on disqualifie ce que ça signifie
il est de ces moments , où on sait qu'on se ment,
à se vouloir l'amant , d'un couple de déments.

Il est de ces passages, où on pense être sage,
où on voudrait du ciel , en prendre l'essentiel,
où le superficiel, semblant artificiel,
se veut préjudiciel à notre existentiel;
il est de ces passages , où on pense être sage,
et où tous nos dosages ont un autre éclairage.


Il est de ces étés où on veut tout jeter,
où on a notre coeur aux confins de l'horreur,
où d'être spectateur , de tant et tant d'horreur,
on voudrait bien de l'heure en être le tueur;
il est de ces étés , où on veut tout jeter
et bien se révolter de ce qu'on a été.


Il est de ces hivers , où rien n'est à l'envers,
où les fruits défendus, maintenant revendus,
où les sous entendus , enfin réentendus,
ne sont plus pourfendus aux paradis perdus;
il est de ces hivers où rien n'est à l'envers
et où ce sont mes vers, qui font mon univers.


Il est de ces printemps , où je m'amuse tant ,
à trier de ce temps , ce qui est important ...

moietmoi octobre 2014

Faire une phrase d'un seul mot
et enlever toutes les rimes,
écrire en vers , façon mémo,
comme peut le faire le mime.


Jeter au panier les sonnets,
chasser ces lais alambiqués,
virer à jamais les rejets,
afin de ne plus rien truquer.

Evacuer de la matière,
ne plus aller qu'à l'essentiel,
mettre de l'art , sans la manière,
dans l'image qu'on a du ciel.

Simplifier les allégories,
abandonner toute métrique,
faire qu'enfin , ici on rit
de toutes ces lois emphatiques.

Revenir aux sons et aux gestes
et même à l'onomatopée,
en se dessaisissant du reste,
pour de la forme s'échapper.

Et poétiser comme on peint,
à la façon qu'avait Pablo,
sans chercher à gagner son pain,
juste pour faire un beau tableau...

Moietmoi octobre 2014

Ils voudraient pouvoir imposer,
À l'humanité leurs valeurs;
Afin de mieux pouvoir doser,
De leur empreinte la couleur.

Ils voudraient leur démocratie,
Un peu partout sur la planète,
Afin d'avoir les raccourcis,
Pour nous contraindre à leurs sornettes.

Ils ne pensent qu'à exporter,
Leur mode de vie érodée,
Ne parlant que de liberté,
Pour mieux tous nous inféoder.

Et ce délire de puissance
N'est motivée que par les sous,
Tant c'est avant tout la finance,
Qui serait partout là dessous.

Intégriste du billet vert,
Faisant du dollar leur croisade,
À ne pas voir qu'ils sont l'obvers,
De ceux qui prônent le djihad,

Ceux qui pour du fric ou un dieu,
Ne cherchent que l'hégémonie,
En se recommandant des cieux,
Sont à vouer aux gémonies.

Moietmoi octobre 2014

Le poème ci dessous est en fait un jeu pour tester vos connaissances en matière d'art contemporain ou moderne , ses vers évoquent 8 grands artistes , peintres , sculpteurs ou designers, il suffit de les trouver. Bon jeu !



Neurones pas atones...

Quand d'un urinoir à l'envers,
tu en as compris le poème,
ou que pour des colonnes en l'air,
tu n'en cries pas à l'anathème;


Quand dans un seau et un balai,
tu peux , en bas d'un escalier,
voir la Joconde dans un lai,
sans trouver cela cavalier;

Quand d'un tableau, rempli de noir,
tu sais en voir la priapée
et que comme pour l'urinoir,
tu n'en restes pas constipé;

quand d'un morceau de fil de fer,
tu en fais un homme qui marche
et que l'idée, ne peut défaire,
de ta logique , la démarche;

Quand sur fond bleu , des points , des yeux,
te font penser à l'univers
et que tu te dis que c'est Dieu,
qui en a rédigé les vers;

quand d'un rectangle en noir et blanc,
ton coeur en saisi la couleur
et que c'est sans faire semblant,
que tu en ressens la douleur;

Quand d'une simple métaphore,
où de la mémoire il s'amuse,
tu penses qu'il faut être fort,
pour en voir là , l'oeil de sa muse;

quand tu as bien perçu que l'art,
peut être beau , sans être beau
et que même à Colin-Maillard,
on peut reconnaître un flambeau,

alors tu as la prosodie
qui se cache sous ces talents
et tu as bien désengourdi,
tes neurones souvent top lents ...

Moietmoi Octobre 2014

Moi, je n'écris mes vers, que derrière le verre,
Afin que ma tambouille et ce que j'y gribouille,
Ne soit pas à l'envers, vue, certains soirs d'hiver,
Comme un vieux lai d'arsouille amputé de ses couilles.

Moi, je me fous à poil, sans que jamais un voile,
Ne recouvre mes mots, de filtres anormaux,
En allumant d'étoile, un simple bout de toile,
Pour habiller d'émaux, les causes de nos maux.

Je suis un rimailleur au mode stripteaseur,
A ne pas abroger, les convictions que j'ai,
En allant prendre l'heure, aux propos des diseurs.

Ainsi tous mes sonnets, ne portent qu'un bonnet,
Pour ne pas m'obliger, à vouloir arranger,
Crachant au bassinet, l'ego de ces benêts,

Qui de la poésie, en font une hérésie.

octobre 2014

Je crie bien plus que je n'écris
Et tous mes vers montrant l'envers
Du monde gris que je décris,
S'en vont de travers en dévers.

J'abois sur tout ce que je vois,
Je vocifère à tout défaire ;
Je crois qu'est un chemin de croix,
Que de refaire cet enfer.

Je médis de ce qui se dit,
Je poétise la bêtise
Et j'applaudis aux interdits.

Mes mots devenus de vrais maux,
Se banalisent en vocalises,
De trop de chromos anormaux,

Tant tous mes textes sont prétextes...

Moietmoi octobre 2014

On ne sait pas si on les aime,
au tout début quand on les voit,
tant ils vous dupent ses poèmes,
à vous montrer autant de voies.


Ni en sonnet , pas plus en lai,
sans aucun pied , sans une rime,
ils mettent un vrai coup de balai,
à vos idées les plus intimes.

Il vous écrit en bleu, les gris,
en vous allumant la lumière,
vous disant en allégorie,
quel est son art et sa manière.

D'un simple coup de son crayon
à la valeur de l'abstraction,
il sait d'un trait sur l'horizon,
créer chez vous de l'émotion.

Et si son cassé-bleu du ciel,
était pour lui son infini,
c'est que de son jeu sapientiel,
il avait en plus du génie.

Peinture aux tons de poésie,
où n'est plus aucun faux-semblant,
tant on sent de la fantaisie,
dans tous ces vers remplis de blanc.

Le fort d'Antibes, les mats , les mouettes,
Plage de Calais , barques, Agrigente...
que de chefs-d'oeuvre en sa palette
et que de splendeurs émergentes,

où la couleur , n'est que bonheur...

Octobre 2014

Mon vers a aujourd'hui, un flou de cathédrale
pour toutes ces chansons, au refrain de passion,
mettant notre présent aux conquêtes du graal,
pour des élus , sans fond, cherchant la digression.

Quand de leurs doigts transis, ils nous montrent la lune,
afin que vers le ciel , on ne voit pas la boue
qui macule nos pieds, c'est bien pour qu'à la une,
on voit dans le journal, les faits par l'autre bout.

Tous ces épouvantails , sont là pour les oiseaux,
pour bien les empêcher de grignoter le blé
que récoltent tous ceux , qui tiennent les gerseaux.

Ce n'est , on le sait bien , que le vent et le temps,
qui autour de ces airs, pourront nous rassembler,
sachant que quoi qu'il soit , viendra bien le printemps

et qu'on ne fait pas hier , en marchant en arrière ...

Moietmoi octobre 2014

Une première fois, un parfum inconnu,
Un grain de peau nouveau,des gestes maladroits,
Des restes de pudeur, un peu de retenue
et l'espoir du plaisir, ressenti comme un droit.

Plage de sable blanc, d'île mystérieuse,
où passé le rideau de la végétation,
On se demande encore , aux questions malicieuses,
Si là n'est pas le fruit de l'imagination.

Exaltation d'enfant, un jour d'anniversaire,
devant un gros cadeau dans du papier de soie,
où au bout du bolduc est l'extraordinaire.

Euphorie de savant, rêvant à une étoile,
qui venant de la voir,perdrait son quant à soi,
juste avant d'en lever, pour la Science , le voile,

Se demandant pourquoi , il faudrait rester coi !

Moietmoi Octobre 2104